Aléxis Tsípras cerné par les dirigeants européens

Alexis Tsipras vendredi à Bruxelles.

Lors d’un mini-sommet organisé jeudi, l’Union européenne a maintenu la pression sur la Grèce afin qu’il applique les «réformes structurelles» exigées.

Il aura fallu près de trois heures trente de discussions pour qu’Aléxis Tsípras finisse par se résigner : les Européens ne lâcheront pas un euro supplémentaire à la Grèce si elle ne met pas en œuvre rapidement des «réformes structurelles». Le Premier ministre grec espérait pourtant que la zone euro, effrayée par la perspective, chaque jour de plus en plus précise, d’un défaut de paiement, voire d’un «Grexit», accepterait de lui verser immédiatement et sans contrepartie la dernière tranche de l’aide financière promise (7,2 milliards d’euros) afin qu’il puisse appliquer son programme électoral. C’est raté : ses partenaires lui ont rappelé qu’il n’y avait pas d’argent gratuit.

C’est Tsípras qui avait demandé à rencontrer, en marge du sommet européen de printemps, la chancelière allemande, Angela Merkel, le président français, François Hollande et les présidents des institutions européennes. Ce mini-sommet a débuté à 22 h 45, jeudi soir, et s’est terminé à 2 heures du matin. Les créanciers de la Grèce n’ont pas varié d’un iota : il est hors de question de remettre en cause l’accord conclu au sein de l’Eurogroupe, les 20 et 24 février. Le programme d’assistance financière ne sera prolongé jusqu’au 30 juin qu’à la condition qu’Athènes remédie aux dysfonctionnements de l’Etat grec et s’engage à ne pas dégrader ses comptes publics par des «mesures unilatérales». Le tout, sous la surveillance étroite du «club de Bruxelles», le nouveau nom de la «Troïka» regroupant la Commission, la BCE et le FMI. Comme l’a résumé François Hollande lors de son arrivée au sommet, «que le gouvernement grec fasse des efforts pour les pauvres, ce n’est pas ça qui me choque, ce qu’on demande à la Grèce, c’est qu’elle demande aux plus riches de payer des impôts».

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