De Belfort à Saint-Ouen, les «Alsthommes» dans le train de la mobilisation

Arrivée des salariés d'Alstom gare de Lyon, mardi matin.

Des salariés du groupe sont partis ce mardi matin de Belfort pour manifester devant le siège d'Alstom.

Mobilisés mais inquiets. Quand le TGV spécialement affrété pour l’occasion entre en gare de Belfort-Montbéliard à 6h05 ce mardi, direction Paris, environ 300 «Alsthommes», comme ils se nomment, sont présents sur le quai. Qui en chasuble orange fluo avec un autocollant «non à la fermeture», qui avec une corne de brume, qui avec une sono crachant la scie «motiver, motiver, il faut se motiver». Olivier assure l’ambiance: «Dans deux heures trente, on arrive gare de Lyon et on monte à Saint-Ouen. Poupart-Lagarde [leur PDG, ndlr], on arrive!!!» A partir de 11 heures, les quelque 9 000 salariés du groupe sont appelés à un rassemblement devant le siège d’Alstom pour dénoncer la quasi-fermeture du site historique de Belfort d’ici la fin 2018 annoncée par la direction il y a bientôt trois semaines. Ce mardi, Henri Poupart-Lafarge sera auditionné à l’Assemblée nationale par la commission des affaires économiques.

Samedi, des milliers de personnes ont défilé à Belfort où la quasi-totalité des commerçants avaient fermé leur boutique à l’occasion d’une journée «ville morte». Mais aujourd’hui, «c’est une image symbolique que l’on monte à Paris en TGV», insiste Olivier Kohler, élu CFDT. Le premier train à grande vitesse est en effet sorti de l’usine belfortaine en 1971. Et le site du Territoire fabrique toujours les motrices. L’annonce, lundi, du gel du plan de transfert des activités sur le site de Reichshoffen, en Alsace, à 200 kilomètres, en attendant «les réponses du secrétaire d’Etat à l’Industrie» attendues pour la fin de la semaine ne changent rien, pour le syndicaliste: «Il faut que l’on reste mobilisé et que le gouvernement tape sur la table! Il n’est pas question de quitter Belfort.»

«Une sacrée machine, hein ?»

7h30. Le convoi s’arrête à Besançon. Une cinquantaine de collègues du site d’Ornans, dans le Doubs, qui eux fabriquent des moteurs, rejoignent leurs camarades (...)

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