Alphonse Mucha, le peintre de l'âme slave

Cela ressemble à un conte de Noël. Au soir du 24 décembre 1894, veille de la Nativité, un artiste d’origine slave traîne dans les couloirs de l’imprimerie Lemercier, à Saint-Germain-des-Prés, en quête d’un petit travail. La grande comédienne Sarah Bernhardt est là, elle tape du pied : il lui faut quelqu’un pour réaliser l’affiche de Gismonda, son prochain spectacle qu’elle doit jouer dès janvier. Maintenant ! Alphonse Mucha tombe à pic : tous les dessinateurs étant de congés, il hérite de la commande express. Le résultat dépasse toutes les espérances de la "Divine" qui signe sur le champ avec l’artiste un contrat d’exclusivité d’affichiste pour six ans.

Mucha a 34 ans et sa carrière vient d’être lancée ! Puisant dans la nature, exaltant la femme, entre arabesques et mosaïques, son style fait fureur. En cet âge d’or de la réclame, les commandes affluent : biscuits, champagne, papier à cigarettes… Pur produit de la Belle Époque, Mucha est un chantre de l’Art nouveau. Ce mouvement international prône la beauté à la portée de tous. En 1910, à 50 ans, l’artiste, resté très attaché à sa Bohême natale, se détache de la publicité et revient à Prague où il réalise un ensemble monumental à la gloire tchèque. Car Mucha est aussi un artiste engagé ! En 1939, quand les nazis entrent dans Prague, il est arrêté. Torturé, il résiste mais attrape une pneumonie qui aura raison du vieil homme de bientôt 79 ans.

Ayant grandi au sein de la minorité opprimée de langue tchèque dans l’empire austro-hongrois (...)

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