Dans les Alpes suisses, une famille de randonneurs retrouvés morts de froids
FAITS-DIVERS - Un drame lié à des conditions météorologiques déplorables. Cinq des six randonneurs à ski portés disparus depuis samedi dernier dans les Alpes suisses ont été retrouvés morts, a annoncé ce lundi 11 mars la police cantonale du Valais (sud-ouest), qui garde toutefois l’« espoir » de retrouver la dernière personne.
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Cinq des six randonneurs, âgés de 21 à 58 ans, sont membres d’une même famille. Ils étaient partis de Zermatt samedi matin dans le but de rallier le village d’altitude d’Arolla dans la même journée, avant d’être rapidement piégés par les conditions climatiques. Ils ont essayé en vain de se protéger de ce froid en attendant les secours, qui avaient été contactés par un des randonneurs.
Les secours ont pu localiser ces personnes dans le col de Tête Blanche tout en essayant de les conseiller à distance, ce qui était particulièrement complexe. Ils leur avaient d’ailleurs suggéré de creuser un trou pour se protéger du froid, ce qu’ils ont fait.
« Nous avons vu que les randonneurs à ski avaient essayé de construire une grotte et de se protéger du vent » a indiqué Anjan Truffer, chef des secours d’Air Zermatt au média Blick. Mais « ils sont morts de froid en altitude, désorientés » a-t-il ajouté.
L’impossibilité de les secourir
Une tentative par voie terrestre au départ de Zermatt avait été entreprise dans la nuit de samedi à dimanche par cinq sauveteurs, mais les conditions météorologiques les avaient empêchés d’entreprendre leur mission. Ce n’est que le dimanche soir qu’une équipe de sauveteurs a pu être héliportée à proximité de la cabane de la Dent Blanche. Il était déjà trop tard.
« Aux alentours de 21 h 20, l’équipe est parvenue au secteur de Tête Blanche où elle a découvert les corps de cinq des six personnes portées disparues », a indiqué la police dans un communiqué.
« Dans ce cas précis, tous les moyens techniques possibles ont été engagés pour localiser le groupe, toutes les sections cyber de la police, techniques, en plus des sauveteurs pour localiser le secteur. On a tenté l’impossible. Parfois devant la nature on doit s’incliner », a déclaré le commandant de la police cantonale valaisanne, Christian Varone, lors d’une conférence de presse à Sion.
« Les sauveteurs ont été jusqu’à l’extrême, extrême limite des possibilités », a-t-il insisté, pointant du doigt les conditions « catastrophiques » au cours du week-end, avec du vent, du brouillard, un froid glacial et un risque important d’avalanches.
Le sixième randonneur n’a toujours pas été localisé mais la police ne perd pas espoir. Les recherches ont d’ailleurs repris ce lundi matin, après avoir été interrompues pendant la nuit en raison, encore une fois, des conditions climatiques. « Tant qu’il y a de l’espoir on ira jusqu’au bout, tout en étant réaliste face aux conditions dans lesquelles cette personne a vécu ces dernières 48 heures », a affirmé le commandant Varone.
La procureure générale du Valais, Béatrice Pilloud, a également indiqué qu’« une instruction pénale a été ouverte afin d’élucider les circonstances de ce dramatique incident ».
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