Allocation de rentrée scolaire: pour Castex, "c'est impossible à contrôler"

Le Premier ministre a pris ses distances avec ceux qui voudraient contrôler davantage l'utilisation de l'allocation de rentrée scolaire, ce samedi soir, sur France 2. Il estime que cette aide est une mesure de pouvoir d'achat, pour aider les familles dans le besoin.

Invité de l'émission On est en direct, sur France 2, Jean Castex est revenu sur l'une des polémiques de la semaine: l'utilisation de l'allocation de rentrée scolaire. Pour le chef du gouvernement, "ce qui compte, c'est que ceux qui touchent cette allocation y ait droit".

Le Premier ministre y voit une mesure de soutien au pouvoir d'achat des familles aux plus faibles revenus, et pas une aide spécifique pour acheter du matériel scolaire stricto sensu. "On ne va pas aller regarder s'ils ont acheté du matériel scolaire avec d'autres revenus", a-t-il précise. "L'idée, c'est une mesure de pouvoir d'achat, pour soutenir les familles dans le besoin. C'est impossible à contrôler, ce n'est pas notre esprit". "C'est une allocation utile", juge Jean Castex.

"Pas de système de contrôle social"

Le locataire de Matignon était interrogé après plusieurs jours de polémiques, notamment nées des propos de Jean-Michel Blanquer ayant suggéré que l'allocation de rentrée était parfois utilisée pour acheter "des écrans plats" plutôt que des fournitures scolaires. "On sait bien, si on regarde les choses en face, que parfois il y a des achats d'écrans plats plus importants au mois de septembre qu'à d'autres moments", avait glissé le ministre de l'Education nationale, sur France 3.

Emmanuel Macron avait déjà réagi jeudi à Marseille, appelant à ne pas "stigmatiser" des familles dans l'utilisation de l'allocation scolaire. "Nous serions aveugles ou naïfs de penser que la totalité de ce que chaque ménage touche en allocation de rentrée scolaire est reversé pour acheter des fournitures ou les livres des enfants", avait toutefois déclaré le chef de l'Etat. Mais "il ne faut pas qu'on rentre dans un système de contrôle social où il y aurait une forme de défiance qui s'instaure à l'égard des familles", avait-il précisé.

Article original publié sur BFMTV.com

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