Allemagne : le SPD fait de la résistance

Les sociaux-démocrates font de la résistance en Allemagne. Mise sous pression par les conservateurs bavarois, la CDU d'Angela Merkel a accepté la création de "centres de transit" pour les demandeurs d'asile près de la frontière autrichienne. Mais encore faut-il que l'idée soit acceptée par le troisième partenaire de la coalition, le SPD. Or les discussions avec ce dernier patinent. "Nos principes - refus des actions unilatérales nationales et État de droit - doivent être respectés, a déclaré Andrea Nahles, présidente du SPD, devant le parlement. Nous refusons les centres fermés." Les demandeurs d'asile déjà enregistrés dans un autre pays européen y seraient renvoyés, ou à défaut refoulés vers l'Autriche. Un tournant qui rompt définitivement avec la politique d'ouverture de l'Allemagne au plus fort de la crise migratoire. "Depuis la signature de l'accord de coalition le 12 mars, il n'y a pas eu de nouvel état des lieux sur la question des réfugiés, et ceux qui ont des propositions supplémentaires doivent les présenter, les justifier et parvenir à un compromis avec les partenaires de la coalition", a insisté Andrea Nahles. Après des semaines de crise, le gouvernement Merkel, vieux de trois mois à peine, reste donc menacé d'éclatement.