Allemagne, Italie, Espagne... Comment font nos voisins pour gouverner sans majorité absolue ?

Si, en France, il est inhabituel d’avoir un président sans majorité absolue à L’Assemblée nationale, nos voisins, où le système parlementaire est prédominant, sont habitués à avoir à leur tête des dirigeants ne disposant que d'une majorité relative. Culture du compromis, coalitions, accords au cas par cas... Voici quatre exemples de la façon dont ces régimes fonctionnent - plus ou moins bien.

En Espagne, premier gouvernement de coalition depuis 1975

Pendant longtemps, le Parti Populaire (PP, droite) et le Parti socialiste (PSOE, gauche), disposaient alternativement de la majorité absolue. Ce bipartisme a volé en éclats fin 2015 avec l’entrée en force au Parlement des libéraux de Ciudadanos et du parti de la gauche radicale Podemos.

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L'Espagne a alors vécu quatre élections générales en quatre ans jusqu'à fin 2019. Le PSOE a fini par s'entendre avec Podemos pour former le premier gouvernement de coalition du pays depuis le rétablissement de la démocratie après la mort du dictateur Franco en 1975, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez. Cela n'exclut pas des tensions récurrentes, par exemple sur la récente réforme du marché du travail, et chaque texte doit être négocié avec les autres partis.

En Allemagne, un « contrat de coalition »

Les coalitions sont la marque de fabrique du système politique allemand de l'après-guerre, au point qu'il n'y a eu que 14 mois de gouvernement ne reposant que sur une seule force politique (la CDU d’Adenauer en 1960-61). Le gouvernement actuel d'Olaf Scholz est ainsi un attelage des partis social-démocrate, libéral et écologiste.

« On ne peut pas comprendre l'Allemagne sans le choc du IIIe Reich et l'écroulement du système parlementaire en 1933. Toutes les institutions ouest-allemandes depuis 1949-1950 ont...

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