All Eyes On Rafah : un bug peut tout changer

Parfois, la newsletter Règle 30 de Numerama arrive à un mauvais timing. Au moment où j’écrivais la dernière édition, on commençait à peine à s’interroger sur la viralité impressionnante de All Eyes on Rafah, une image générée par intelligence artificielle pour protester contre les attaques de l’armée israélienne sur un camp de réfugié·es en Palestine. Une semaine plus tard, l’affaire a déjà été décortiquée en long et en large.

On sait qu’elle a été créée par une participante à un groupe Facebook dédié à la promotion de l’IA en Malaisie, puis partagée par un autre internaute sur Instagram (qui réfute l’avoir volée). On a compris que sa viralité était liée à son aspect irréel et lisse, qui lui a permis d’échapper à la modération du réseau social. On s’est demandé s’il était efficace d’exprimer notre solidarité avec une image finalement très vide.

La story Instagram « All eyes on Rafah » est devenue virale // Source : Capture d'écran Numerama
La story Instagram « All eyes on Rafah » est devenue virale // Source : Capture d'écran Numerama

La story Instagram « All eyes on Rafah » est devenue virale // Source : Capture d’écran Numerama

Beaucoup de personnes ont aussi défendu son partage, en dénonçant un mépris injuste envers des internautes qui avaient, certes, de bonnes intentions. On a tendance à vite juger le militantisme sur les réseaux sociaux, surtout quand il touche à des sujets qui emmerdent les personnes dominantes (anti-racisme, sexisme, etc). Pour autant, on peut reconnaître que la popularité de cette image est étonnante.

[Lire la suite]

Crédits photos de l'image de une : D'autres images générées par intelligence artificielle // Source : Shahv4012