«Allô enfance en danger», les écoutants ont peur de devoir raccrocher

En mai 2013, au Village Saint-Exupéry (VSE), centre de placement pour enfants «en danger».

Les personnes chargées de recevoir les appels au 119, le numéro gratuit d'aide à l'enfance, annoncent un déficit de 450 000 euros en 2019 et craignent des suppressions de postes.

En France, deux enfants meurent chaque semaine suite à des faits de maltraitance. Un chiffre terrible publié par l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE) à partir des statistiques du Service de sécurité du ministère de l’Intérieur (SSMI). On peut aussi rajouter à cette donnée 73 000 cas déclarés d’enfants maltraités et 300 000 prises en charge par les services sociaux en 2016.

Le 119, le numéro gratuit «Allô enfance en danger» qui fonctionne 24 heures sur 24 depuis 1990. Géré par le Service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger (Snated), il reçoit environ 1 000 appels par jour.

Coup dur

Cette composante du Groupement d’intérêt public enfance en danger (Giped) mène déjà un travail à flux tendu qui risque de devenir de plus en plus difficile si l’on en croit ses salariés. La raison : une baisse pour l’année 2018, annoncée en fin d’année dernière, de 7% du budget annuel du Giped, fixé par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), antenne du ministère des Affaires sociales. Soit 321 000 euros de moins que ce qui avait été accordé pour l’année 2017.

«Le budget 2018 a été baissé de 7% en s’appuyant sur le fonds de roulement du Giped», rappelle la DGCS, qui prévoit de définir un montant identique pour 2019, soit environ 4,2 millions d’euros (ce montant est financé de façon paritaire par la DGCS et les départements). Mais il y a problème pour les salariés du Giped : leur fonds de roulement est désormais presque épuisé. Ces derniers prévoient d’ores et déjà un déficit en 2019 de 450 000 euros minimum. Un coup dur qui risquerait d’affecter directement les missions et les salaires, et, de fait, d’engendrer des suppressions de postes. «Dans l’intérêt de tous, la protection de l’enfance et les enfants en danger ne doivent pas subir de coupes (...)

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