Algérie : la saison du French bashing est ouverte

Derrière la crise des visas entre la France et l’Algérie, qui a commencé fin septembre, de nombreux sujets de friction se sont accumulés.
Derrière la crise des visas entre la France et l’Algérie, qui a commencé fin septembre, de nombreux sujets de friction se sont accumulés.

Dimanche dernier, une centaine de députés de l?Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du Parlement algérien) ont signé et déposé au bureau de l?Assemblée une proposition de loi criminalisant la colonisation. Porté par le Mouvement pour la société de la paix (MSP, tendance Frères musulmans), le document de 18,pages et 54 articles prévoit une série de mesures, comme celle contraignant « les autorités françaises à présenter des excuses au peuple algérien pour les préjudices qu?il a subis durant la période coloniale » (article 24). Un autre article préconise que « l?État algérien est tenu de ne conclure aucun accord avec la France tant que les conditions de reconnaissance de ses crimes coloniaux ne sont pas réunies ». Une autre disposition prévoit la création d?un « tribunal spécial, basé à Alger, pour juger toute personne ayant commis ou participé à l?un des faits cités dans le texte ». Le même texte qualifie les pieds-noirs d?« étrangers » qui « n?ont aucun droit pour réclamer leurs biens en Algérie puisqu?acquis illégalement » et considère les harkis comme étant des « traîtres (?) ayant combattu leurs propres frères ».

« Dans le cas où les autorités françaises refuseraient de remettre à la justice des personnes incriminées, la loi autorise tous ceux qui sont habilités à saisir les juridictions internationales », lit-on encore dans ce texte qui, s?il est approuvé par le bureau de l?APN, sera soumis au gouvernement pour qu'il donne son avis dans un [...] Lire la suite