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Algérie, Maroc, Tunisie : les agences météo alertent sur la pénurie d'eau, un symptôme du changement climatique

Orages, grêles, inondations, vagues de chaleur en dehors de l’été, le Maghreb connaît des épisodes météo brusques et violents, en plus d'un stress hydrique accru, autant de signes d'un changement climatique. Plus que les citadins, ce sont les petits agriculteurs qui seront de plus en plus touchés par le manque d'eau.

L’Algérie comme tout le Maghreb connaît des épisodes météo brusques et violents. Le pays est confronté à de nombreux épisodes d’orage et de grêle qui entraînent sur des sols asséchés des inondations. En mai 2021, c’était le réservoir de Koudiet Asserdoune, . Au début du mois de juin, on constatait un taux de remplissage des barrages du pays à moins de 50%. Le niveau des précipitations est en train de baisser dans tout le nord du pays, confirme le climatologue Rachid Bessaoud au quotidien algérien : "La vulnérabilité naturelle et climatique de l’Algérie s’accentue". Le pays comme le Maroc et la Tunisie sont menacés par le manque d’eau.

Le magazine en ligne rappelait que la consommation de l’eau est désormais sous "", un indice conçu il y a 25 ans par l’hydrologue suédoise Malin Falkenmark, fixé à 1000 m3/habitant/an. Une situation problématique puisqu'en-dessous de ce seuil "la vie sociale et le développement économique sont difficiles". Les gouvernements maghrébins comptent lutter contre cette pénurie d’eau en stockant les eaux de surface, les réservoirs de barrages. Le Maroc, très dotée, en compte 144, la Tunisie, 34. Autre stratégie adoptée qui profite de 7000 km de littoral : les usines de dessalement d’eau de mer. Cette fois, c’est l’Algérie qui est en tête avec 21 stations. La plus grosse unité de dessalement marocaine est au début de cette année. Les offres en eau ont beau se multiplier et se perfectionner, l’eau est gaspillée, perdue dans des réseaux de stockage et d’acheminement mal entretenus. Quant au retraitement des eaux usées qui permettrait un cercle vertueux pour la précieuse ressource, les trois pays manquent de stations d’épuration. Mais c’est au niveau agricole, et donc rural que les choses sont encore plus dramatiques, et plus encore dans les oasis où l’eau est puisée dans des nappes phréatiques qui ne se rechargeront pas de sitôt. L’inégalité d’accès à l’eau en milieu rural exacerbe les relations sociales. A terme, ce sont les petits agricult[...]

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