Algérie : l'assassinat de la jeune Chaïma relance le débat sur la peine de mort

L'assassinat de la jeune Chaïma en a révolté plus d'un en Algérie mais aussi à l'étranger. Plusieurs rassemblements ont été organisés pour manifester l'indignation et le ras-le-bol face aux féminicides. 
L'assassinat de la jeune Chaïma en a révolté plus d'un en Algérie mais aussi à l'étranger. Plusieurs rassemblements ont été organisés pour manifester l'indignation et le ras-le-bol face aux féminicides.

Son visage juvénile et ses doux traits qui envahissent la Toile algérienne contrastent violemment avec le crime dont elle a été la victime. Le 1er octobre dernier, Chaïma F., 19 ans, est attirée dans une station-service abandonnée à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Alger par un repris de justice qui l'avait violé à 16 ans, « avant de la violer, de la frapper, et de la jeter par terre pour la brûler en l'aspergeant d'essence », rapporte le procureur général de Boumerdès. Arrêté rapidement, le présumé assassin est poursuivi pour « viol » et « meurtre avec préméditation avec usage de torture et méthodes barbares ».

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Condamnation unanime de la « banalisation des violences »

Le choc a été violent : des discussions de cafés aux conciliabules familiaux, des réseaux sociaux aux médias classiques, le cas « Chaïma » a révolté tout un pays. Non seulement par la sauvagerie dont a été victime la jeune fille, mais aussi par des discours haineux justifiant le crime. « Elle n'avait qu'à se comporter bien », « les femmes provoquent les hommes »? et autres monstruosités ont envahi les réseaux sociaux.

L'onde de choc a dépassé les frontières du pays : le mouvement Femen a organisé une action à Paris la semaine dernière. À Alger, un rassemblement de protestation a été organisé au centre-ville, le 8 octobre, pour dénoncer ce crime, en parallèle d'un autre sit-i [...] Lire la suite