Alexis Tsipras veut coopérer avec la Turquie sur les réfugiés

Arrivée de migrants syriens sur lîle de Lesbos. Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, estime que la Grèce et la Turquie doivent coopérer face à la crise des migrants, évoquant notamment une lutte conjointe contre les réseaux de passeurs et une coordination de la police et des garde-côtes. /Photo prise le 16 novembre 2015/REUTERS/Yannis Behrakis

ISTANBUL (Reuters) - La Grèce et la Turquie doivent coopérer face à la crise des migrants, estime le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, évoquant notamment une lutte conjointe contre les réseaux de passeurs et une coordination de la police et des garde-côtes. Alexis Tsipras, qui s'exprime dans une tribune publiée mardi par le quotidien turc Sabah, était attendu dans la journée à Istanbul où il devait assister dans la soirée, au côté de son homologue turc, Ahmet Davutoglu, à un match de football amical entre son pays et la Turquie. Les deux Premiers ministres auront un entretien plus formel mercredi. Dans sa tribune, Alexis Tsipras estime que sa visite peut "redynamiser" les relations entre les deux pays qu'opposent des contentieux territoriaux et la question chypriote mais qui se retrouvent, de part et d'autre de la mer Egée, à un carrefour clef des routes migratoires vers l'Europe. "Il nous faut parler des moyens de combattre les réseaux de passeurs et de coordonner et de coopérer au niveau de nos services chargés des migrations, de la police et des garde-côtes", dit-il. Le chef du gouvernement grec fait également mention des sujets de discorde entre les deux pays, appelant à une solution "juste et viable" fondée sur les décisions de l'Onu de la question de Chypre, divisée en deux depuis un coup d'Etat soutenu par la Turquie en 1974, et réclamant la sécurité en mer Egée, où les contentieux entre les deux pays au sujet d'îlots inhabités ont manqué de dégénérer en une guerre en 1996. "Il ne peut y avoir de sécurité dans la région sans sécurité en mer Egée et cela ne peut être assuré sous la menace d'une guerre ou par des violations accrues de l'espace aérien grec", écrit-il. (Orhan Coskun et Daren Butler, Henri-Pierre André pour le service français)