Alertes à la bombe: un élève de 4e mis en examen pour des centaines de fausses alertes

Des gares, des aéroports, des tribunaux... Un élève de 4e a été mis en examen ce vendredi 19 janvier au tribunal de Rennes. Il est suspecté d'être l'auteur de plusieurs centaines de fausses alertes sur tout le territoire national, comme l'a appris BFMTV de sources judiciaires. Une information confirmant celles du Parisien, sans pour autant lui attribuer "380" fausses alertes à ce stade.

Dès lundi, 4 membres d'une même famille, deux parents et leurs deux enfants, ont été interpellés et placés en garde à vue. Les parents et le frère du suspect ont cependant été remis en liberté le 16 janvier.

Un VPN et une envie de "jeu"

Le mineur a reconnu être l'auteur de nombreuses fausses alertes. Il a avoué avoir agi par "jeu", sans aucune considération politique ou religieuse, dans un contexte de tensions post-attentat d'Arras. L'adolescent paraît souffrir de troubles importants de la personnalité, selon ces mêmes sources judiciaires.

Il a pu être identifié en dépit de l'utilisation d'un VPN étranger. Les policiers sont parvenus, par leurs investigations techniques et en activant une coopération internationale, à remonter jusqu'à lui.

Ce matin, au tribunal de Rennes, le magistrat instructeur a ordonné le concernant une mesure éducative judiciaire provisoire pour une durée d'un an "divulgations d'information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse", "menace de mort matérialisée par écrit", ainsi que "tentative d'extorsion". Ces faits sont passibles de sept ans d'emprisonnement.

"Ce mis en cause est la quatrième personne identifiée s'agissant des faits commis sur le ressort du tribunal judiciaire de Rennes, deux mineurs l'avaient été s'agissant des fausses alertes des 19 septembre à la cité scolaire Ozanam et du 4 décembre au lycée de Bréquigny et un majeur l’a été pour celle du 29 octobre à l’école primaire d’Iffendic", précise cette source.

Multiplication des alertes

Depuis la fin de l'année 2023, notamment dans l’ouest de la France, il y a eu une multiplication des alertes à la bombe, visant notamment des mairies et des aéroports secondaires.

Le texte de revendication est souvent le même et est écrit dans un français approximatif. Il est notamment question d’une demande de rançon, dont le montant varie entre 500 millions et 1 milliard... L’aspect totalement farfelu est établi mais les services de police sont, à chaque fois, mobilisés et les bâtiments et lieux ciblés évacués.

Ces fausses alertes impliquent la mobilisation de nombreux moyens et encombrent certains services de police judiciaire, notamment celui de Rouen.

Article original publié sur BFMTV.com