Alerte "urgence attentat" déclenchée : quels sont les différents niveaux du plan Vigipirate ?

À l'issue du Conseil de sécurité présidé par Emmanuel Macron ce dimanche 24 mars consacré "l'attentat à Moscou et ses conséquences", le gouvernement a annoncé que l'alerte "urgence attentat" est décrétée en France. Ce plan Vigipirate, qui existe depuis 1978, comprend trois niveaux.

La France a annoncé rehausser ce dimanche 24 mars le plan Vigipirate en France à son niveau le plus élevé, "urgence attentat", après l'attaque de Moscou revendiquée par le groupe jihadiste État islamique.

Ce plan Vigipirate existe depuis 1978 et s'applique sur le sol français, mais aussi aux abords des représentations diplomatiques françaises.

Il poursuit deux objectifs principaux: "développer une culture de la vigilance et de la sécurité dans l’ensemble de la société, afin de prévenir ou déceler, le plus en amont possible, toute menace d’action terroriste" et "assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace terroriste", comme l'explique le site du gouvernement.

Trois niveaux d'alerte

Le plan Vigipirate est composé de trois niveaux d'alerte: le niveau de "vigilance", celui de "sécurité renforcée - risque d'attentat" et le plus élevé, le niveau "urgence attentat". Le niveau de "vigilance" "correspond à la posture permanente de sécurité et à la mise en œuvre de 100 mesures toujours actives", alors que Vigipirate en comprend environ 300.

Le deuxième niveau, "sécurité renforcée - risque d'attentat", correspond à "une menace terroriste élevée, voire très élevée". "Plusieurs mesures particulières additionnelles peuvent alors être activées", précise le site.

Le niveau maximal, créé en 2016

Enfin, celui qui a été activé ce dimanche, le niveau "urgence attentat", "peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action", comme ça a été le cas à Moscou.

Ce niveau maximal est mis en place une "durée limitée" afin de "prévenir tout risque de sur-attentat", il permet notamment "d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise", comme des affiches ou des messages audio dans les lieux publics. Des mesures contraignantes comme les fouilles en entrée de bâtiments peuvent également être renforcées.

Ce niveau d'alerte maximale a été créé lors d'un conseil de défense le 1er décembre 2016, lorsque François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls faisaient face à une multiplication des attaques sur le sol français. Il avait été activé une première fois le 11 décembre 2018, à la suite de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg. Le niveau avait alors été maintenu durant 72 heures. Il a été activé pour la dernière fois le 13 octobre 2023, après le meurtre d'un professeur à Arras, tué par un fiché S radicalisé.

Article original publié sur BFMTV.com