Alcoolisé, un professeur de SVT fait une clef de bras à un collégien

Alcoolisé au moments des faits, un professeur de SVT de Gironde s'en est physiquement pris à l'un de ses élèves. Il a été condamné à cinq mois de prison avec sursis et une interdiction d’enseignement au contact de mineurs pendant trois ans.

Son retour en classe n'aura pas duré. Le 24 mars dernier, un professeur de SVT de Saint-Médard-en-Jalles, de retour de congé pour longue maladie, s'en est pris physiquement à l'un de ses élèves de troisième. L'enseignant de 48 ans lui a fait une clef de bras au niveau de la gorge après avoir donné un coup dans la chaise de l'adolescent.

Dans sa sacoche se trouvait une bouteille d'alcool qu'il semblait avoir bien entamée avant de rentrer en cours ce jour-là Peu apte à prodiguer un cours magistral, l’enseignant a demandé à ses élèves de travailler en autonomie le temps de son absence. Il s’est alors enfermé dans son laboratoire et a enchaîné les rasades de whisky.

Lorsqu’il est revenu dans la classe, il aurait donné un coup dans la chaise d’un élève et l’aurait attrapé par le cou en l’étranglant légèrement, selon Sud Ouest. “Il était déconcentré, je l’ai fait sur le ton de la plaisanterie” a minimisé le prévenu devant le tribunal où il comparaissait le 3 mai. La juge lui a fait remarquer qu’il s’en était pris à un autre élève, l’aurait insulté avant de retourner dans le laboratoire.

“Je me sens minable”

Les élèves ont alors décidé de prévenir la vie scolaire qui n'a pas tardé à appeler les gendarmes. Sur place, les militaires ont relevé le taux d’alcoolémie du professeur s’élevant à 2,5 g d'alcool dans le sang. Amené en garde à vue, il a été placé en cellule de dégrisement.

Le professeur avait tout juste repris les cours après un congé maladie de quelques mois durant lequel il devait être soigné pour son addiction. Il avait plongé dans l’alcool après la séparation avec sa femme et l’éloignement de ses enfants. Bien qu’il ait exprimé ses regrets à la cour et avoué se sentir “minable”, la juge l’a condamné à cinq mois d’emprisonnement avec sursis et à une interdiction d’exercer “une activité professionnelle ou bénévole impliquant des contacts avec des mineurs pendant trois ans”.

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