Alcool : le "Dry January" revient, toujours sans soutien de l'Etat

Le "Dry January", qui invite tout un chacun à ne pas boire d'alcool pendant un mois, aura de nouveau lieu en janvier à l'initiative d'une soixantaine d'organisations mais sans soutien de l'Etat, une absence persistante et regrettée par nombre d'addictologues.

"Malgré l'absence de soutien de l’État, le 'Défi de Janvier' (ou) 'Dry January' se prépare", ont annoncé les organisateurs de cette opération. Lancé pour la cinquième année consécutive en France, sur le modèle d'opérations semblables dans le monde anglo-saxon et scandinave, le "Dry January" (qui signifie littéralement "Janvier sec") consiste à ne pas boire d'alcool pendant tout janvier.

Contrairement au Mois sans tabac, le "Dry January" n'est pas soutenu par l'Etat

La période est propice à une pause, après des fêtes souvent marquées par une importante consommation d'alcool. Mais le but n'est pas seulement de reposer son organisme, c'est faire soi-même l'expérience d'un quotidien sans alcool.

Ce type de campagne fait de plus en plus ses preuves en matière de santé publique. Au lieu de mettre l'accent sur les risques représentés par une substance - ici l'alcool -, on insiste sur les avantages à ralentir sa consommation. Les participants sont aussi stimulés par un défi qui rassemble simultanément de nombreuses personnes.

C'est le même principe pour le Mois sans tabac, organisé en novembre. Mais à la différence de celui-ci, le "Dry January" n'est pas officiellement soutenu par l'Etat, une situation regrettée chaque année par une partie du monde de la santé.

Emmanuel Macron boit un verre de vin au cours d'un déplacement sur le Tour de France cycliste, à Sainte-Marie-de-Campan (Hautes-Pyrénées), le 15 juillet 2021 (AFP/Archives - Ludovic MARIN)
Emmanuel Macron boit un verre de vin au cours d'un déplacement sur le Tour de France cycliste, à Sainte-Marie-de-Campan (Hautes-Pyrénées), le 15 juillet 2021 (AFP/Archives - Ludovic MARIN)

Les organisateurs comptent des associations, comme la Ligue contre le cancer, des municipalités, telles Paris ou Lyon, des organisations de médecins et des mutuelles, mais pas l'agence française de santé publique.

L'alcool est la cause d'environ 45.000 décès par an en France

Santé publique France avait envisagé de s'y associer en 2020 mais y avait renoncé, un choix perçu par nombre d'experts comme un renoncement face au lobby de l'alcool, d'autant que le président Emmanuel Macron est régulièrement accusé de complaisance avec la f[...]

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