Alain Juppé en «visite de courtoisie» à Calais

Alain Juppé et la maire de Lille dans le camp de Calais, ce mercredi.

Le candidat pour la primaire à droite a entrepris ce mercredi une visite éclair dans la ville du Nord-Pas-de-Calais, zone de transit pour les migrants désirant aller au Royaume-Uni.

A Calais, un tour aux abords de la jungle et puis s’en va. Alain Juppé, en campagne pour la primaire à droite, est passé, en visite express, pour se rendre compte de la crise migratoire, dans cet épicentre qu’est la ville de Natacha Bouchart (LR). «Ce que je vois est inacceptable, et n’est pas digne de la France», a-t-il dit, sans surprise, à la sortie du centre Jules-Ferry, où ont lieu les distributions de nourriture, et l’hébergement des femmes. Il préconise ce que fait déjà le gouvernement, baisse du nombre de réfugiés, et répartition dans des lieux d’accueil sur tout le territoire. Et se déclare favorable à la création d’un hotspot dans le Calaisis, «où les autorités britanniques feront le partage entre ceux qu’ils acceptent et ceux qu’ils n’acceptent pas.»

Joe, 68 ans, une bénévole, venue de Sète pour donner un coup de main pendant un mois, soupire : «J’espère qu’il va comprendre dans quel marasme politique est la France. Et Calais en est un bon exemple.» Elle le trouve «moins hystérisant» que Nicolas Sarkozy. Elle se demandait s’il avait gardé ses bottes. Une allusion à sa réplique célèbre, «je reste droit dans mes bottes», lors des grèves de 1995, alors qu’il était Premier ministre. Hé oui, il les avait bien chaussées, pour longer les baraques de bois et de bâches de la jungle. Une image en or, pour un candidat déclaré à l’Elysée et en tête des sondages.

«Homme d’expérience»

Le matin, le maire de Bordeaux a été reçu en mairie. «Il est le bienvenu, comme tout politique qui vient voir lui-même l’état de désarroi des Calaisiens», précise Patrick Dusautoir, conseiller municipal délégué au commerce. Pour l’occasion, les petits plats ont été mis dans les grands. «C’est quelqu’un de chez nous», annonce, fiérote, Muriel Wulveryck, adjointe au tourisme. Comprenez du même parti.

Calais, (...)

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