Aisne : un étudiant sauve une petite fille de 3 ans en maîtrisant un individu qui tentait de l'enlever

Alerté par les cris de la mère de la fillette, le jeune homme est intervenu juste à temps pour éviter un kidnapping.

Qui sait ce qu'il se serait passé s'il n'avait pas été en retard pour aller en cours ce jour-là ? Il y a quelques jours à Saint-Quentin (Aisne), un jeune homme âgé de 20 ans a accompli un acte héroïque en venant à la rescousse d'une mère et de sa fille de 3 ans, attaquées par un individu visiblement déterminé à enlever la fillette.

Comme le raconte L'Aisne Nouvelle, les faits se sont produits le jeudi 24 mars aux alentours de 8h35. En route pour l'Institut Supérieur des Sciences et Techniques (Insset) de Saint-Quentin où il suit son cursus universitaire, Martin Lesieur entend des cris provenant d'un parking voisin. Le jeune homme dévie alors de sa route et aperçoit un homme tentant d'entrer dans une voiture.

"Il est mal tombé, je pratique le self-défense"

"Il portait un gros manteau, une capuche, son visage était caché par un masque chirurgical, décrit l'étudiant, cité par le média local. J’ai d’abord observé ce qu’il se passait. Ç'aurait pu être une querelle de couple ou quelque chose qui ne me regarde pas." Rapidement, le jeune homme constate cependant que l'individu est en fait en train d'essayer d'attraper une petite fille "que sa mère venait d’asseoir dans son siège enfant", à l'arrière du véhicule.

"Il s’interposait, il essayait d’agripper la fille, explique Martin Lesieur. Quand la mère a crié “Au secours”, qu’elle a dit que c’était un inconnu, j’y suis allé. Il est mal tombé, je pratique le self-défense. J’ai plaqué la personne au sol et je l’ai immobilisée en attendant la police. J’ai pris soin qu’on ne voie pas ses yeux, surtout pour que la petite ne croise pas son regard."

L'individu soupçonné d'avoir commis une agression sexuelle "quelques minutes auparavant"

Aidé par deux autres passants, selon Le Dauphiné Libéré, le jeune homme a ainsi mis hors d'état de nuire l'agresseur, avant de le livrer à la police. Dans un message de remerciement publié sur Facebook, les forces de l'ordre précisent que l'individu en question, également soupçonné d'avoir "commis une agression sexuelle sur une joggeuse quelques minutes auparavant", a été "placé dans un établissement psychiatrique" au terme de l'enquête.

De son côté, Martin Lesieur, qui assure modestement avoir uniquement fait son "devoir de citoyen", a ensuite repris son chemin et est finalement arrivé en cours avec encore plus de retard que prévu. Gageons que l'enseignant concerné saura pardonner cet écart au jeune héros, compte tenu de sa très bonne excuse.

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