Aires Marines Protégées : pourquoi sont-elles pour la plupart inefficaces ?
À l’échelle mondiale, 8% des surfaces océaniques et maritimes sont protégées. Ce qui est très loin de l’objectif fixé à 30% d’ici 2023 par l’accord de Montréal en décembre 2022. Si l’enjeu de tripler ces espaces paraît être un pas de géant, une nouvelle étude française constate que, sur les Aires Maritimes Protégées (AMP) existences, seulement un tiers sont efficaces.
L’analyse du CNRS, publiée le 9 mai dans Conservation Letters, s’est concentrée sur les 100 plus grandes AMP du monde, qui représentent tout de même 90 % des zones marines protégées à l’échelle mondiale. Elle révèle qu’un quart ne sont pas gérées, et plus d’un tiers permettent des activités industrielles destructrices pour la faune et la flore aquatique, comme la pêche commerciale à grande échelle.
Les résultats frappent peut-être le grand public, mais pas les spécialistes. Sébastien Pinchon n’est pas étonné. Le biologiste marin de formation travaille depuis 10 ans pour l’association Noé où il occupe actuellement le poste de responsable des opérations des Parcs. “La réglementation existe, mais la volonté de la voir appliquée et les moyens mis en face” ne suivent pas, nous confie-t-il par téléphone.
Les AMP sont régies par quatre niveaux de protection : minimale, légère, haute et intégrale. “En fonction de ce qu’on va vouloir protéger dans l’AMP, le niveau de protection va varier, soit on va vouloir conserver des espèces menacées, soit gérer la durabilité des ressources maritimes auxquels on va intégrer des valeurs (...)
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