Airbus décroche sa mégacommande avec l'Iran

Un Airbus A380 en démonstration au salon du Bourget, le 17 juin 2015

L'avionneur européen va livrer 118 avions de ligne pour renouveler une flotte iranienne à bout de souffle. Montant du contrat : 25 milliards de dollars.

Airbus attendait avec impatience cette mégacommande, c’est fait : l’Iran va acheter 118 avions de ligne à l’avionneur européen, dont 12 gros-porteurs A380. Les défenseurs des droits de l’homme qui s’étaient mobilisés pour demander à François Hollande de ne pas sacrifier la morale au big business en vendant des Airbus au pays qui exécute le plus de condamnés au monde par habitant, n’ont pas pesé bien lourd face au montant du contrat : 25 milliards de dollars (22,8 milliards d’euros) iront dans les caisses des actionnaires du groupe, parmi lesquels figurent les Etats français, allemand et espagnol. Le protocole d’accord a été signé avec enthousiasme par les dirigeants d’Airbus ce jeudi à l’Elysée, à l’occasion de la visite du président iranien Hassan Rohani à Paris.

Dans le détail, la commande iranienne se répartit en «73 gros-porteurs et 45 monocouloirs» long et moyen-courrier: la liste de course de la République islamique comprend 21 appareils de la famille A320ceo, 24 de la famille A320neo, 27 de la famille A330ceo, 18 A330neo (-900), 16 A350-1000 et 12 jumbo A380. Le contrat porte sur «l’acquisition de 118 nouveaux appareils, la formation des pilotes, les opérations aéroportuaires et le support ATM» (Air Trafic Management) pour la navigation aérienne, a précisé Airbus dans un communiqué. Soumise à un embargo américain datant de 1995 empêchant les constructeurs occidentaux de vendre des appareils et des pièces détachées aux compagnies iraniennes, la flotte commerciale iranienne qui ne compte plus que 140 avions en état de voler (essentiellement des vieux Boeing et Tupolev) a grand besoin de ces appareils modernes. L’Iran a chiffré ses besoins entre 400 à 500 avions de ligne dans la prochaine décennie. Tous les constructeurs sont sur les rangs et Boeing, le grand rival d’Airbus, espère lui aussi vendre une (...) Lire la suite sur Liberation.fr

La colère des taxis contre les VTC se poursuit
Mattel ose enfin les Barbie avec des formes
Lego rattrape son handicap
Facebook affole les compteurs
Un algorithme de Google bat un humain au go : une question de confiance