Airbnb : les députés votent pour une fiscalité plus lourde des locations meublées de courte durée
« Victoire », écrit sur X (ex-Twitter) la corapporteuse du texte Annaïg Le Meur. Ce lundi, l’Assemblée nationale a adopté une loi pour essayer de réguler le parc locatif touristique.
« Nous ne voulons pas que les locations Airbnb se fassent au détriment du logement de nos habitants », soutenait Barbara Gomes, élue municipale parisienne PCF, en charge du dossier des plateformes locatives. En France, le marché de la location meublée touristique a explosé en cinq ans : 300 000 logements étaient mis en location de courte durée en 2016, contre 800 000 en 2021. À quelques mois des Jeux olympiques de Paris 2024, ce sujet agitait les municipalités franciliennes. Alors, ce lundi 29 janvier, avec 100 voix pour et 25 contre, l'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à réguler le recours aux plateformes locatives, type Airbnb. Les députés ont notamment voté en faveur de l'alourdissement de la fiscalité pour les propriétaires de biens en location meublée saisonnière.
« Je ne sais pas expliquer pourquoi aujourd'hui, alors qu'il manque des logements, on continue à avantager fiscalement le logement de courte durée », expliquait il y a quelques mois au magazine de France 2 Complément d'enquête Annaïg Le Meur, députée Renaissance du Finistère et corapporteuse de ce texte. « L'intérêt des investisseurs particuliers et professionnels pour ce type de location a mené à un fort renchérissement du coût du foncier – de l'ordre de 40 % entre 2020 et 2023 –, entraînant à son tour une hausse des loyers qui a poussé les commerces de proximité et les résidents à quitter le centre‑ville », ajoutent les députés dans leur proposition de loi.
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