Air retourne sur la Lune

Ils étaient deux jeunes gens de Versailles qui avaient envie d’inventer leur propre musique. Quand Nicolas Godin et Jean-­Benoît Dunckel décident, au milieu des années 1990, de travailler ensemble, c’était avant tout « pour que chacun ne soit pas dans son coin ». Ils ont des caractères opposés mais un goût commun pour les belles choses. « Nous étions surtout portés vers la musique anglo-saxonne. En France, nous avions assisté aux concerts d’Étienne Daho ou des Rita Mitsouko, mais nous aimions les premiers albums de Françoise Hardy, de Polnareff et tout Gainsbourg… Le reste ne nous parlait pas. »

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Il faut rappeler qu’à l’époque la variété domine le paysage musical français, et principalement les chanteuses à voix, de Lara Fabian à Hélène Ségara, toutes dans l’ombre tutélaire de la Québécoise Céline Dion. « Quand on tombait sur la variété d’alors, c’est tout ce que nous ne voulions pas faire », sourient les deux complices. Jean-Benoît et Nicolas sont aussi portés par un environnement très créatif. « Nous étions proches des Daft Punk, qui travaillaient, eux aussi, à leur premier disque. Nous avions découvert “Homework” avant sa sortie et ça avait été un vrai coup de pied au cul pour nous. Ils ont apporté une fraîcheur qui nous a fait du bien. »

Avant tout des musiciens

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Air sur la scène du 106 à Rouen, le 16 février dernier. © Pierre Hennequin ...
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