Air Cocaïne : quatre Français condamnés à 20 ans de prison

Deux pilotes, un passager et un homme d’affaires ont été reconnus "coupables du crime d'association en vue de (...) posséder des drogues illicites" samedi par un tribunal en République Dominicaine. Plaidant leur innocence depuis le début de cette affaire qui implique 14 personnes au total, les condamnés vont faire appel de cette décision.

Air Cocaïne : quatre Français condamnés à 20 ans de prison

La colère et l’incompréhension. Pour les familles des quatre Français, c’est un véritable coup de massue qui vient de les asséner. Deux pilotes, un passager et un homme d’affaires ont été condamné samedi à 20 ans de réclusion en République Dominicaine. Ils ont été reconnus coupables de trafic de drogue au terme de 11 heures de délibération.

Pascal Fauret et Bruno Odos, ainsi que les deux autres Français, avaient été arrêtés dans la nuit du 19 au 20 mars 2013 sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana. A bord du Falcon où ils avaient pris place, les autorités dominicaines avaient découvert 680 kilos de cocaïne répartis dans 26 valises. La procédure judiciaire s’était alors engagée, les Français, laissés libres, ne devaient pas quitter l’île.

Consternation des familles

Depuis deux ans, et à nouveau lors de leur procès, les Français ont assuré ne pas savoir ce que contenaient les valises. Pas de quoi convaincre les juges qui ont infligé aux prévenus une peine lourde. "Ce n’est pas normal, scande la sœur de Bruno Odos. On ne comprend pas cette décision." A l’annonce de ce verdict, les avocats des Français ont annoncé vouloir faire appel.

La consternation se fait également entendre du côté des autorités françaises. Le sénateur représentant les Français établis hors de France a demandé "une implication plus forte de la diplomatie française" pour faire respecter les droits des ressortissants français. Dans un communiqué diffusé samedi, Olivier Cadic "déplore la décision de la justice dominicaine" dans l'affaire dite "Air Cocaïne".

Protection consulaire

Le Quai d’Orsay a lui réagi par voie de communiqué. Jugeant cette condamnation « très lourde », le ministère des Affaires étrangères a insisté sur le fait que cette décision "n’était toutefois pas définitive" et a déclaré vouloir "continuer à leur assurer la protection consulaire". Les deux pilotes resteront libres jusqu'en septembre.