Air Antilles préservée mais Air Guyane liquidée

Le partenariat public-privé entre la Collectivité de Saint-Martin (60 %) et Edéis (40 %) a été choisi comme repreneur d'Air Antilles par le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre, à la suite de la liquidation judiciaire du groupe Caire (Compagnie aérienne inter régionale express) le 2 août dernier. Celui-ci chapeautait deux filiales sous les marques Air Antilles et Air Guyane, mises en faillite. Edéis, avec Cipim (sa holding), exploite plusieurs aéroports en métropole (Lorient, Angers, Tours, Auxerre, Reims, Troyes, Dôle, Nîmes, etc.) et en outremer (dont Saint-Martin Grand-Case).

Le tribunal a demandé à la nouvelle Air Antilles de concentrer son activité sur l'axe Saint-Martin, Saint Barthélemy, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France, une desserte nord-sud sur laquelle Air Caraïbes est présente avec trois avions régionaux ATR 72. Air Antilles, qui renonce à ses lignes internationales (Dominique, Porto Rico, Saint-Domingue, etc.), exploitera quatre ATR 42/72 (et un cinquième à sortir de révision) avec 120 salariés repris sur 218.

Une compagnie pérenne en Guyane

L'activité d'Air Guyane s'est arrêtée le 1^er octobre et ne reprendra pas. Le tribunal a autorisé le licenciement de 78 salariés de cette filiale Caire de Cayenne. La situation est plus complexe qu'en Guadeloupe-Martinique, où la concurrence existe. Seule Air Guyane, avec trois biturbopropulseurs tchèques Let 400 de 19 sièges, assure la desserte d'une dizaine de communes du département, dans la forêt, là où il [...] Lire la suite