Ain: deux plaintes déposées pour harcèlement sexuel à la gendarmerie, une enquête ouverte

L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Mérignac. (Image d'illustration) - AFP
L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Mérignac. (Image d'illustration) - AFP

Le parquet de Bourg-en-Bresse a ordonné l'ouverture d'une enquête après deux dépôts de plainte de femmes gendarmes pour des faits de harcèlement sexuel au sein d'une brigade de gendarmerie de l'Ain.

Le fonctionnaire suspendu

Les investigations "devraient permettre de déterminer si les faits sont avérés", a indiqué le parquet, confirmant des informations de source proche du dossier.

Une source à la gendarmerie explique qu'une enquête "de commandement", c'est-à-dire en interne, avait été engagée très rapidement après les faits: "Dès le 2 juin, donc avant même le dépôt des plaintes des victimes", précise-t-on. Sur ces bases, un signalement a été effectué auprès du procureur au titre de l'article 40 qui oblige tout fonctionnaire à signaler un crime ou un délit dont il aurait eu connaissance.

L'homme a été détaché dans un autre service pour l'éloigner de ses victimes présumées. Il a été suspendu ce mercredi de ses fonctions, ajoute la même source.

"Inadmissible"

"Les femmes engagées dans les forces de l'ordre doivent pouvoir exercer leur mission sans ce harcèlement sexuel inadmissible ! J'en suis garante", a réagi dans un tweet la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa.

"La gendarmerie de l'Ain a pris ses responsabilités, la lumière est en train d'être faite #NeRienLaisserPasser", ajoute l'ancienne secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno.

Les femmes représentent aujourd'hui environ 20% des effectifs de la gendarmerie où elles n'étaient pas acceptées avant les années 1970. Jusqu'en 1982, elles faisaient uniquement partie du personnel administratif.

Article original publié sur BFMTV.com