Agriculture, Ukraine, Gaza... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Manon Aubry sur BFMTV

Les élections européennes approchent à grands pas. En France, elles auront lieu dans un peu plus d'une semaine, le 9 juin. D'ici-là, les principales têtes de listes vont s'exprimer au micro de BFMTV-RMC dans le "Face à face" à 8h30. La représentante des insoumis, Manon Aubry, a ouvert le bal ce vendredi 31 mai. Voici ce qu'il faut retenir de son interview.

• Interdire la vente des voitures thermiques, mais à certaines conditions

Premier sujet évoqué par Manon Aubry: la décision de l'Union européenne (UE) d'interdire la vente de nouveaux véhicules à moteur thermique à partir de 2035. La députée européenne est favorable à cette mesure, mais à certaines conditions.

Elle souligne notamment la question de "l'acceptabilité sociale", appelant à ce que la transition écologique ne se fasse pas sur le dos "des plus pauvres". Manon Aubry souhaite en ce sens les "accompagn[er] financièrement" et "développ[er] les transports en commun".

• Contre une adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne

Alors que l'Ukraine est candidate à une adhésion à l'UE, Manon Aubry se prononce contre cette intégration. "Je suis défavorable à tout élargissement, tant qu'il n y a pas d'harmonisation sociale, fiscale et environnementale", dans l'UE, justifie l'ancienne porte-parole de l'ONG Oxfam, qui met en garde contre la "concurrence déloyale".

• Des prix planchers pour les agriculteurs

Comment agir sur l'agriculture à l'échelle européenne? Manon Aubry appelle d'abord à "mettre un terme aux accords de libre-échange". Elle plaide ensuite en faveur de "prix plancher rémunérateurs" pour les agriculteurs afin qu'ils puissent "vivre dignement".

Enfin, l'insoumise propose un "principe très simple" dans "les cantines publiques": qu'elles "s'approvisionnent en priorité" dans leur département d'origine. "Ça suppose de désobéir au principe de la concurrence libre et non faussée en Europe", précise-t-elle.

• Agir sur les causes de l'immigration

Concernant l'immigration, Manon Aubry souligne "deux enjeux". D'abord, celui d'agir sur "les causes" de ce phénomène "pour faire en sorte que les gens n'aient plus à quitter leur territoire."

Ensuite, la co-présidente du groupe La Gauche au Parlement européen met en avant un "devoir d'accueil". "Mais pour cela il faut un minimum de solidarité. On a su le faire pour les Ukrainiens, pourquoi, on ne saurait pas le faire pour des gens qui fuient la guerre en Syrie?", questionne-t-elle.

• Des sanctions à l'égard du gouvernement israélien

Dernière thématique abordée: la situation à Gaza, objet d'une riposte meurtrière d'Israël depuis les attaques terroristes du Hamas. Alors que LFI en a fait le thème central de sa campagne, Aubry liste les mesures défendues par son parti:

"Des sanctions à l'égard du gouvernement israélien, un embargo sur l'envoi d’armes, la suspension de l’accord d'association entre l'Union européenne et Israël, et la reconnaissance de l’État de Palestine."

Article original publié sur BFMTV.com