Agriculteurs : les syndicats français appellent à lever les barrages et à “transformer l’essai”
Après deux semaines de contestation, les agriculteurs français devraient commencer à regagner leurs exploitations. Ce jeudi 1er février, à la suite d’une série d’annonces du gouvernement, les deux syndicats majoritaires français, les Jeunes agriculteurs et la FNSEA, ont appelé les protestataires à lever les blocages. “Le gouvernement semble avoir identifié une porte de sortie”, estime Le Temps en Suisse.
“Au vu de tout ce qui a été annoncé, il faut qu’on change de modes d’action et donc nous appelons nos réseaux à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation”, a annoncé le président des Jeunes agriculteurs, Arnaud Gaillot, aux côtés du patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau.
Les deux syndicats majoritaires “veulent donner au gouvernement un gage de confiance, même s’ils réclament que ces nouvelles promesses leur soient détaillées par écrit, et qu’ils resteront vigilants sur leur concrétisation”, rapporte à Barcelone La Vanguardia. Pour le moment, cet appel à suspendre les blocages ne concerne pas la Confédération paysanne et la Coordination rurale.
“Souveraineté alimentaire”
À Matignon, quelques heures auparavant, Gabriel Attal avait annoncé une nouvelle salve de mesures pour soutenir la filière en France. Désireux d’inscrire la “souveraineté alimentaire” de la France dans la loi, le Premier ministre a énuméré une multitude de mesures allant d’une meilleure reconnaissance du métier d’agriculteur à une enveloppe de 150 millions d’euros pour soulager la charge fiscale et sociale des éleveurs, jusqu’à des contrôles accrus de la grande distribution ou encore la mise en pause du plan Écophyto de réduction des pesticides.
En ce qui concerne l’alimentation, le chef de gouvernement a également appelé à une “législation claire au niveau européen sur la dénomination de ce qu’est la viande de synthèse”. Enfin, il s’est engagé à assouplir les règles imposant aux agriculteurs de maintenir des surfaces en jachère en appliquant “une dérogation”.
Ces mesures ont globalement satisfait les syndicats majoritaires. Pour Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, “il faut maintenant transformer l’essai”. L’échéance est fixée au Salon de l’agriculture, qui s’ouvrira le 24 février et s’annonce studieux. Pour ne pas reprendre le mouvement, les agriculteurs demandent des “premiers résultats” d’ici au salon, puis l’adoption d’une loi d’orientation et d’avenir agricoles ainsi que des mesures européennes d’ici au mois de juin.
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