Agression de Samara: l'enquête administrative pointe "l'usage malveillant et étendu des réseaux sociaux"

L'enquête administrative commandée par la ministre de l'Éducation nationale après l'agression de la jeune Samara à Montpellier met en évidence un "usage malveillant et étendu des réseaux sociaux" dans des conclusions publiées ce vendredi 12 avril.

L'agression de la collégienne Samara à Montpellier "semble" avoir pour origine "un usage malveillant et étendu des réseaux sociaux", a estimé l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, dans un premier rapport remis à la ministre de l'Éducation Nicole Belloubet ce vendredi 12 avril.

La mission d'enquête, "qui poursuivra ses travaux la semaine prochaine", souligne le rôle des comptes "Fisha". "Ces comptes permettent la diffusion de photos-montages humiliants et de vidéos détournées à l’origine d’un climat d’agressivité entre élèves. Les propos en cause apparaissent marqués par un caractère sexiste et sexuel", précise dans un communiqué le ministère de l'Éducation nationale.

Des situations "complexes" et "connues de l'établissement"

Concernant les élèves mis en cause, "les situations sont conflictuelles et complexes mais connues de l’établissement et suivies de près". "La mission continuera à examiner l’ensemble du travail effectué dans l’établissement en matière de suivi médical, d’accompagnement des élèves, de vie scolaire, y compris sur la mise en œuvre des dispositifs de lutte contre le harcèlement", poursuit le communiqué.

Présents au collège Arthur Rimbaud dès le 5 avril, les enquêteurs de l'Inspection générale de l'Éducation ont mené "une vingtaine d'entretiens" mais n'ont "pas pu entendre tous les témoins". Ils ont "longuement entendu la mère de Samara" mais "pas la victime elle-même".

Trois mineurs de 14 et 15 ans ont été mis en examen le 5 avril pour "tentative d'homicide volontaire" et placés sous contrôle judiciaire. Ces trois mineurs avaient tous reconnu avoir frappé Samara.

Article original publié sur BFMTV.com