Agression de Raquel Garrido au gaz lacrymogène: un mineur de 15 ans mis en examen

Agression de Raquel Garrido au gaz lacrymogène: un mineur de 15 ans mis en examen

Un mineur a été mis en examen pour l'agression au gaz lacrymogène de Raquel Garrido (LFI) à Drancy, en Seine-Saint-Denis, durant la campagne de l'entre-deux-tours des élections législatives, a indiqué ce vendredi le parquet de Bobigny.

Interpellé mardi soir par des policiers du commissariat de Drancy dans le cadre de l'enquête confiée à un juge d'instruction, l'adolescent de 15 ans a été mis en examen jeudi du chef de violences avec armes sans incapacité de travail sur l'avocate de 48 ans, élue trois jours plus tard à l'Assemblée nationale, et sur des militants. Il fait l'objet d'une mesure éducative.

"Des investigations restant à mener" sur cette agression, survenue le 16 juin dans le contexte d'une campagne sous haute tension et émaillée d'incidents entre Raquel Garrido et le député sortant UDI Jean-Christophe Lagarde, le parquet de Bobigny a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire.

Garrido visée en pleine campagne législative

Une vidéo postée sur Twitter par Raquel Garrido montrait un jeune courant à la voiture avec sono dans laquelle la candidate Nupes se trouvait en compagnie de militants pour faire campagne dans un quartier de Drancy, le bastion de Jean-Christophe Lagarde. L'auteur vidait une bombe lacrymogène dans l'habitacle et prenait la fuite.

Le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, qui était le député de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis depuis 20 ans, dément toute implication dans cette agression.

"J'ai désigné nominativement une adjointe d'Aude Lagarde, maire de Drancy (et femme de Jean-Christophe Lagarde, NDLR) comme l'auteure de la consigne donnée au jeune homme", a déclaré mardi Raquel Garrido, qui attend "que tout soit jugé".

De fausses acccusations

La semaine dernière, Raquel Garrido et son mari Alexis Corbière ont par ailleurs été victimes de fausses accusations dans un article du Point qui affirmait que le couple exploitait une employée sans papiers.

Fait rarissime, l'hebdomadaire a retiré l'article de son site et présenté ses excuses aux deux élus. La direction du Point a également convoqué l'auteur de l'article, Aziz Zemouri, à un entretien préalable à un possible licenciement.

Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête pour escroquerie après la mise en cause à tort du couple de parlementaires. Le journaliste a lui déposé plainte mardi pour "abus de confiance" contre Jean-Christophe Lagarde et un policier, qu'Aziz Zemouri présente comme à l'origine des fausses accusations contre les deux élus.

Article original publié sur BFMTV.com