Agression de Jean-Baptiste Trogneux : Trois suspects placés en détention provisoire

Trois hommes, suspectés d’avoir agressé lundi soir à Amiens Jean-Baptiste Trogneux, petit-neveu de Brigitte Macron et chocolatier (photo), ont été placés en détention provisoire ce mercredi 17 mai après le renvoi, à la demande de leur défense, de l’audience où ils devaient être jugés en comparution immédiate.
Trois hommes, suspectés d’avoir agressé lundi soir à Amiens Jean-Baptiste Trogneux, petit-neveu de Brigitte Macron et chocolatier (photo), ont été placés en détention provisoire ce mercredi 17 mai après le renvoi, à la demande de leur défense, de l’audience où ils devaient être jugés en comparution immédiate.

FAITS-DIVERS - Ils attendront leur procès en prison. Trois hommes, suspectés d’avoir agressé lundi soir à Amiens Jean-Baptiste Trogneux, petit-neveu de Brigitte Macron, ont été placés en détention provisoire ce mercredi 17 mai. Cette décision intervient après le renvoi, à la demande de leur défense, de l’audience où ils devaient être jugés en comparution immédiate.

Le procès de ces trois hommes, âgés de 20 à 34 ans, et jugés notamment pour violences en réunion, a été renvoyé au 5 juin à 14h. Une adolescente de 16 ans, également poursuivie dans cette affaire survenue après l’interview d’Emmanuel Macron au 20 heures de TF1, doit être présentée à un juge des enfants.

Le procureur, Jean-Philippe Vicentini, a requis et obtenu le placement en détention provisoire des suspects en raison, selon le président du tribunal, « du risque de réitération des faits ». Les trois prévenus, déjà condamnés dans le passé pour des violences et des agressions, présentent des profils de marginaux : le plus jeune, Florian C., est un travailleur handicapé en raison de son illettrisme ; le plus âgé, Yoan L., est placé sous curatelle.

« En 15 secondes, on se rend compte qu’il faut une expertise psychiatrique », a déclaré à l’audience l’avocat de ce dernier, Me Ibrahima Ndiaye.

Huit personnes avaient été interpellées dans ce dossier et quatre ont été relâchées mardi soir à l’issue de leur garde à vue.

Soutien politique

Dès la révélation des faits, des voix à gauche comme à droite se sont alarmées de la violence du débat politique, Emmanuel Macron dénonçant depuis Reyjkavik, « des actes insupportables et inqualifiables ».

Brigitte Macron s’est indignée mardi de « la lâcheté » des auteurs de l’agression de son petit-neveu. Les faits ont également suscité une pluie de condamnations mardi dans le monde politique, du chef des Républicains Éric Ciotti à la numéro un du RN Marine Le Pen, en passant par Jean-Luc Mélenchon pour LFI.

Patron de la célèbre chocolaterie fondée par l’arrière grand-père de Brigitte Macron, la victime, Jean-Baptiste Trogneux, 30 ans, souffre notamment « d’une ou deux côtes cassées », de « doigts foulés » et « présentait au scanner un hématome », selon son père Jean-Alexandre. De source policière, il a reçu quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Le petit-neveu de la première dame rentrait lundi à son domicile, situé au-dessus de la chocolaterie familiale, bien connue de la population, quand il a été « reconnu », pris à partie, puis molesté par plusieurs personnes qui participaient à une manifestation non déclarée, a décrit son père.

Selon Jimmy Lelièvre, l’un des gardés à vue relâché sans poursuites et rencontré devant le tribunal, le petit groupe est parti « en manif sauvage » après s’être donné rendez-vous à 20h devant l’hôtel de ville durant l’interview d’Emmanuel Macron sur TF1, puis il s’est arrêté devant la chocolaterie.

« Un de mes collègues a pris deux grosses poubelles, il les a mis devant pour faire un barrage », a raconté à l’AFP cet homme de 29 ans en recherche d’emploi, portant une casquette à l’envers et un haut de survêtement. Puis « Jean-Baptiste Trogneux est intervenu, il a plaqué au sol mon collègue. Autant vous dire que mon collègue ne s’est pas laissé faire ».

Selon son récit, cet homme « s’est défendu tout seul contre Jean-Baptiste Trogneux. (...) C’est de la légitime défense ». Puis « un autre collègue est juste intervenu » pour les séparer.

La chocolaterie Trogneux faisait l’objet d’une surveillance policière à chaque manifestation, et d’une vidéosurveillance, selon l’adjoint à la sécurité de la ville, Hubert de Jeanlis.

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