Agression d'un chauffeur de bus à Bayonne : le parquet demande la mise en examen de quatre personnes

Philippe Monguillot, 59 ans, a été violemment agressé dimanche aux alentours de 19 heures. Il est actuellement en état de mort cérébrale.

Le parquet de Bayonne a demandé la mise en examen de quatre personnes, dont deux pour tentative d'homicide involontaire, et leur placement en détention, après la violente agression dimanche d'un chauffeur de bus, a annoncé mardi le procureur adjoint Marc Mariée.

L'agression "d'une extrême violence", qui a laissé Philippe Monguillot, 59 ans, en état de mort cérébrale, a eu lieu dimanche après 19 heures à un arrêt de bus dans le quartier populaire de Balichon.

Dans un premier temps, "trois personnes, dont une avec un chien, montent dans le Tram'bus à l'arrêt gare de Bayonne", a expliqué le procureur adjoint lors d'une conférence de presse.

"Rien n'explique cette extrême violence"

"Un quatrième homme monte ensuite à l'arrêt Balichon. Le chauffeur veut alors contrôler son ticket et demande aux trois autres de placer un masque sur leur visage. Les insultes fusent puis il y a une bousculade. Le chauffeur est poussé hors du bus. Là, deux des individus lui donnent de violents coups de pieds et de poings dans la partie haute du corps et notamment vers sa tête."

Les quatre hommes prennent la fuite en laissant le chauffeur "inconscient sur le trottoir" et vont "se réfugier dans l'appartement de l'un d'eux", a-t-il ajouté, assurant que "rien n'explique cette extrême violence".

Présentation à un juge d'instruction

Un premier suspect a été rapidement interpellé dimanche. Quatre autres l'ont été lundi, dont un mineur rapidement mis hors de cause.

"La violence des coups, leur visée, et les déclarations (lors des auditions) me permettent de retenir la qualification de tentative d'homicide involontaire pour les deux mis en cause qui ont porté les coups", a déclaré Marc Mariée.

Âgés de 22 et 23 ans, ils sont connus des services de police. Le parquet a requis leur placement en détention, ainsi que pour les deux autres mis en cause, dont le parquet demande, pour l'un, une mise en examen pour "soustraction de criminel à l'arrestation et aux recherches et non-assistance à personne en danger" et, pour l'autre, pour "non-assistance à personne en danger".

Les quatre hommes doivent être présentés à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen.

Article original publié sur BFMTV.com

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