Agnès Jaoui se confie sur ses proches, victimes du Hamas lors des attaques du 7 octobre

Agnès Jaoui, ici à Angoulême, le 24 août 2023.
YOHAN BONNET / AFP Agnès Jaoui, ici à Angoulême, le 24 août 2023.

ISRAËL - Agnès Jaoui est personnellement touchée par la guerre entre l’armée israélienne et le Hamas. Le 7 octobre, lors des attaques perpétrées par le Hamas sur le sol israélien, l’actrice a perdu deux membres de sa famille. Depuis cette date, elle est aussi sans nouvelles de trois autres proches kidnappés.

Ils ont été kidnappés au kibboutz Nir Oz : « C’est un kibboutz très à gauche, et ma famille y était pacifiste (...) C’était le but du Hamas d’assassiner précisément ceux qui sont pour la paix, et de semer le chaos, dans les corps et les esprits (...) On a appris que les corps de la grand-mère Carmela, et sa petite fille Noya avaient été retrouvés à l’entrée de Gaza (...) On est toujours sans nouvelles d’Ofer, Erez, et Sahar », confie-t-elle.

Alors que plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées ce dimanche 19 novembre à Paris à l’appel du monde de la culture pour une « marche silencieuse » et « apolitique » pour la paix au Proche-Orient, Agnès Jaoui s’exprime dans les colonnes du Parisien le même jour.

Elle évoque notamment un « état de vulnérabilité » qu’elle n’avait « jamais connu » jusque-là, ainsi que de la « tristesse infinie » quand elle voit « tout le monde se rejeter la faute, avec autant de sauvagerie que d’ignorance ».

« Continuer à faire exister les otages »

« Moi-même, en vous répondant et en racontant les tragédies que vit ma famille, j’entends les critiques : les Palestiniens eux aussi meurent et leurs maisons sont détruites, je le sais, et j’en suis profondément meurtrie, et pour l’instant nous sommes tous et toutes perdants, mais je ne veux pas laisser la haine l’emporter, et c’est justement le sens de cette marche ce dimanche », explique l’actrice de 59 ans.

« Je veux croire qu’arriveront des hommes, ou des femmes, en Israël comme en Palestine, capables de construire une paix stable et pérenne », confie Agnès Jaoui.

Selon elle, « il existe des gens de bon sens, et modérés, qui œuvrent pour la paix » qu’on n’« entend pas beaucoup », qui ne « crient pas comme les extrémistes ». « Ce sont eux qui m’intéressent, et qui feront le monde de demain », ajoute-t-elle dans les colonnes du Parisien.

Sur les otages, dont la situation pourrait bientôt se décanter selon le Qatar, Agnès Jaoui demande que l’on « continue à les faire exister, comme des êtres humains, pas juste des chiffres, qu’on opposerait à d’autres chiffres ».

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