Les agences himalayennes au chômage technique

Des grimpeurs redescendant après l'accident du 18 avril 2014, qui avait tué 16 sherpas.

Malgré les annonces du gouvernement, les professionnels expliquent qu’il est impossible de gravir l’Everest.

Retourner ou pas sur l’Everest ? Le 30 avril, cinq jours seulement après le tremblement de terre, le département du Tourisme du Népal avait créé la polémique en annonçant que les expéditions allaient reprendre.Le patron népalais d’une grande agence himalayenne ne décolère pas :«Parler de l’Everest maintenant est indécent. On a annulé toutes les expéditions. Notre priorité, c’est le secours à la population.»

Désert. Thamel, le quartier de Katmandou où sont regroupées les agences de trek, les boutiques de matériel et de souvenirs, et où se pressent habituellement une foule de touristes, est triste et désert ce mardi, les rideaux de fer baissés. Jitendra Gurung a rouvert son agence «pour aider si besoin». «Normalement, c’est le pic de la saison. Là, mes 15 employés sont au village, ils distribuent l’aide collectée auprès de la population de Katmandou. Heureusement, mars et avril ont été bons, j’ai pu rembourser les groupes qui ont tous annulé. A l’automne, le soleil se lèvera de nouveau. Si quelqu’un veut venir au Népal, c’est le moment, il faut nous aider.»

Marco Zaffaroni, alpiniste chevronné, était sur l’Everest lors du séisme : «Au camp 1 du pic Islan, les avalanches tombaient de tous les côtés. Une crevasse s’est ouverte dans la cascade de glace, la route ouverte par les sherpas a été complètement détruite.»

Il y a un an, une avalanche avait tué 16 sherpas qui travaillaient dans cette zone dangereuse. Leurs collègues avaient refusé de reprendre le travail. «Il est impossible de rouvrir cette année, a assuré lundi Dorjee Sherpa Ang, responsable des «Icefall doctors». La cascade de glace n’est pas stable.»

Personnellement, Huku Thape, guide de haute montagne, n’envisage pas de repartir. «La terre tremble encore, il y a des glissements de terrain, des chutes de pierres et de glace. Les chemins sont coupés. Et puis les porteurs ne peuvent pas laisser leur ferme, il (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Quatre morts dans le crash d'un avion militaire A400M à Séville
Pour les 70 ans de la victoire de 1945, la Russie fait étalage de sa puissance militaire
Kos, l'escale maudite des syriens en exil
Egypte: l'ex-président Moubarak condamné à 3 ans de prison
Fin de l’épidémie d’Ebola au Liberia