«Aftersun» de Charlotte Wells - la critique et la bande-annonce

Le synopsis

Avec mélancolie, Sophie se remémore les vacances d’été passées avec son père vingt ans auparavant : les moments de joie partagée, leur complicité, parfois leurs désaccords. Elle repense aussi à ce qui planait au-dessus de ces instants si précieux : la sourde et invisible menace d’un bonheur finissant. Elle tente alors de chercher parmi ces souvenirs des réponses à la question qui l’obsède depuis tant d’années : qui était réellement cet homme qu’elle a le sentiment de ne pas connaître ?

La critique de Paris Match (5/5)

Il est des premiers films qui tiennent de l'évidence quant au talent derrière la caméra. Charlotte Wells, dont on peut découvrir le court-métrage «Tuesday» sur Mubi, a puisé dans ses souvenirs personnels pour raconter une histoire de vacances en apparence des plus banales. Un père et sa fille de dix ans profitent d'une semaine au soleil de Turquie pour se retrouver et s'apprivoiser. Sauf que le soleil brûlant n'évite pas les vagues à l'âme...

La beauté du film tient dans la rigueur de son point de vue. Sophie se souvient de ses dix ans, quand elle ne comprenait pas totalement la dépression de son père, les premiers émois, la fin de l'innocence. Rien n'est appuyé, tout est dans le regard perdu de Calum, dans son incapacité à retrouver dans l'amour que lui porte sa fille le goût de vivre. Devant «Aftersun», on pense aux premiers films de Jane Campion et surtout au «Voyage de Morvern Callar» de Lynne Ramsay. Le film n'est pas seulement magnifiqu...


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