Afrique : «La transition énergétique est une obligation »

Alfred Ngomanda, commissaire général du Centre de recherche scientifique gabonais, spécialisé sur la protection des forêts.  - Credit:DR
Alfred Ngomanda, commissaire général du Centre de recherche scientifique gabonais, spécialisé sur la protection des forêts. - Credit:DR

« La question du changement climatique est au cœur du débat, là-bas [Dubai, NDLR] nous irons en force pour parler », a assuré Denis Sassou-Nguesso, président de la République du Congo. À la veille de la grand-messe sur le climat, la COP 28 prévue à Dubai du 30 novembre au 12 décembre, la République du Congo a organisé pour la deuxième fois de l'Histoire, le sommet des Trois Bassins, à Brazzaville. « Les trois bassins se retrouvent pour des stratégies communes », a déclaré le chef de l'État confiant. La préservation de la biodiversité et des forêts tropicales étaient au cœur des préoccupations du sommet des Trois Bassins tropicaux qui vient de s'achever. L'Amazonie, le bassin du Congo et la région Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est représentent, à eux seuls, 80 % des forêts tropicales du monde et les trois quarts de sa biodiversité. Ces trois régions sont aussi de véritable puits de carbone pour la planète.

Deuxième poumon vert de la planète après l'Amazonie et premier poumon écologique en termes de carbone. Les forêts du bassin du Congo recouvrent 200 millions d'hectares dans 10 pays. 100 millions de personnes y vivent, dont 40 millions dépendent essentiellement de la forêt pour subvenir à leurs besoins. Les forêts du bassin du Congo séquestrent 40 GT ( gigatonnes) de carbone, soit 10 % du carbone forestier stocké dans les forêts tropicales du monde.

Les trois bassins sont affectés par la déforestation, par exemple, la situation de la forêt primaire de la Républi [...] Lire la suite