Afrique du Sud: sept morts et une quarantaine d'ouvriers toujours piégés sous un immeuble effondré
Les secouristes ont redoublé d'efforts ce mardi 7 mai pour retrouver des dizaines d'ouvriers piégés dans les décombres d'un immeuble en construction qui s'est effondré la veille à George, sur la côte sud-africaine, provoquant la mort de sept personnes, selon le dernier bilan des autorités.
En soirée, 33 personnes avaient été sorties des gravats, dont sept ont succombé à leurs blessures, les autres étant pour la plupart hospitalisées.
Des recherches "déjà longues"
Les sauveteurs recherchaient encore 42 ouvriers, dont 11 avec lesquels un contact a pu être établi dans la journée.
"Ils sont là-dessous depuis plus de 24 heures désormais, c'est déjà long", a déclaré le chef du gouvernement provincial Alan Winde, lors d'un point-presse dans l'après-midi, rappelant que le standard international pour une opération de sauvetage s'étend sur trois jours.
"Nous sommes en contact avec onze personnes", avait raconté un peu plus tôt Colin Deiner, responsable des opérations de secours, dont "quatre qui sont coincées dans un sous-sol".
Certains ont pu téléphoner pour se signaler. "On leur a demandé d'éteindre régulièrement leurs mobiles pour conserver leur batterie", a raconté Alan Winde.
Certains "identifiés"
Ceux qui ont pu se signaler, via leurs téléphones mobiles, ou en criant et tapant pour faire du bruit, ont été identifiés sur trois sites jugés prioritaires, a précisé Cloin Deiner. Mais "on ne sait pas combien de gens se trouvent" précisément dans chacun d'entre eux.
Il s'agit d'une "opération longue et complexe", nécessitant une "recherche approfondie avec des chiens", a-t-il affirmé. Il a précisé qu'il avait fallu 17 heures aux sauveteurs pour extraire l'une des personnes piégées après sa localisation initiale.
À la tombée de la nuit, un survivant a été extrait des décombres, sous les acclamations. Puis un corps retiré, enveloppé dans une couverture.
Une fois sorties les personnes localisées, "nous commencerons à déstratifier" les gravats, c'est-à-dire dégager étage par étage, car "il pourrait encore y avoir des survivants" en dessous, a expliqué Colin Deiner.
Les secouristes doivent "couper dans les couches de béton" qui pèsent des tonnes "et les soulever", a rappelé Alan Winde, un travail long et délicat.
Enquête ouverte
Le président Cyril Ramaphosa a offert "ses condoléances les plus profondes" aux proches des personnes décédées et "ses pensées" aux familles des ouvriers encore pris au piège.
"Une équipe de travaux de 75 personnes se trouvait sur le site au moment de l'effondrement" lundi de cet immeuble d'habitation en construction, avait précisé la porte-parole de la municipalité, Chantel Edwards.
Les sociétés de BTP impliquées sur le chantier ont travaillé avec les autorités pour établir une liste précise des personnes disparues, précise la ville.
Le bâtiment de cinq étages, comprenant un parking souterrain, s'est effondré pour des raisons encore indéterminées. Il devait contenir 42 appartements, du studio au trois-pièces. Ses plans avaient été approuvés par la mairie en juillet 2023. Une enquête de police a été ouverte.