Afrique. De Nairobi à Dakar, pour appliquer le couvre-feu, la police fait régner la terreur

Au Kenya, en Afrique du Sud ou encore au Sénégal, les premiers jours de couvre-feu ont donné lieu à des scènes de violence. Bastonnades, humiliations, tirs de balles en caoutchouc… Des policiers ont usé de moyens disproportionnés sous prétexte de lutter contre l’épidémie de Covid-19.

Une nuit de terreur”, titrait le quotidien kényan The Star samedi 28 mars, au lendemain de la première nuit du couvre-feu imposé dans le pays pour tenter d’endiguer l’épidémie de Covid-19. De la capitale Nairobi à Mombasa, des scènes hallucinantes ont eu lieu. “Dès 16 heures, soit deux heures avant l’heure du couvre-feu”, souligne le journal, des policiers ont commencé à fondre sur les passants dans des déchaînements de violence. Coups de fouet, armes à feu pointés sur des civils… Sous prétexte de lutte contre l’épidémie, tous les moyens étaient bons.

Le chaos s’est emparé de ces villes alors que les habitants avaient du mal à rentrer chez eux : les files d’attente étaient interminables pour monter dans des bus ou des ferrys, qui prenaient moins de passagers que d’habitude pour respecter les distances entre les passagers. C’est alors que la police a sévi. “Des habitants de Mombasa ont été attaqués par les forces de l’ordre, ceux qui attendaient leur bus étaient arrosés de gaz lacrymogènes, et même battus”, rapporte le Daily Nation, qui publie des images de personnes à terres

[...] Retrouvez cet article sur Courrier international

À lire aussi :
Pandémie. Le confinement, l’Afrique “n’en a pas les moyens”
Pandémie. Le coronavirus en Afrique, une “bombe prête à exploser” ?
Riposte. Au Rwanda, la méthode dure face au Covid-19
Coronavirus. En Tunisie, “restez à la maison et je danserai pour vous !”