Afghanistan: Le vice-président Amrullah Saleh déclare être le "président intérimaire légitime"

AFGHANISTAN: LE VICE-PRÉSIDENT AMRULLAH SALEH DÉCLARE ÊTRE LE "PRÉSIDENT INTÉRIMAIRE LÉGITIME"

(Reuters) - Le vice-président afghan Amrullah Saleh a annoncé mardi sur Twitter qu'il se trouvait en Afghanistan dont il affirme être le "président intérimaire légitime" après que la fuite du président Ashraf Ghani lors de la prise de Kaboul par les taliban.

La semaine dernière, à l'issue d'une réunion sur la sécurité conduite par Ashraf Ghani, Amrullah Saleh avait déclaré qu'il était fier des forces armées afghanes et que le gouvernement ferait tout son possible pour muscler la résistance face à l'avancée des taliban.

Le président Ashraf Ghani a quitté le pays dimanche lorsque les taliban sont entrés dans Kaboul à l'issue d'une offensive éclair.

Dans une série de tweets, Amrullah Saleh a déclaré qu'il était "futile" de discuter avec le président américain Joe Biden, qui a décidé du retrait définitif des forces américaines après 20 ans de présence dans le pays.

Il a appelé les Afghans à montrer que leur pays "n'était pas le Vietnam et que les taliban ne ressemblaient en rien au Vietcong" alors qu'une vidéo montrant des Afghans tentant de fuir en grimpant sur un avion militaire américain sur le point de décoller a amené certains à dresser un comparatif avec une scène similaire lors de la prise de Saïgon par les forces communistes en 1975.

Amrullah Saleh a déclaré que, contrairement aux Etats-Unis et à l'Otan, "nous n'avons pas perdu l'esprit et nous voyons d'énormes opportunités à venir. Les mises en garde inutiles sont terminées JOIGNEZ-VOUS À LA RÉSISTANCE".

Le vice-président afghan a ajouté qu'il ne s'inclinerait "en aucun cas" devant "les terroristes taliban" et qu'il ne trahirait "jamais" le commandant Ahmad Shah Massoud, le chef de l'Alliance du Nord assassiné par deux agents d'Al Qaïda juste avant les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

(Reportage Jonathan Landay, version française Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)