En Afghanistan, les talibans toujours d’attaque

A Mazar­-i­-Sharif, jeudi, après l’assaut qui a notamment coûté la vie au chef de la police locale.

Alors que l’Otan s’est presque entièrement retiré du pays, les terroristes ont frappé une cour d’appel jeudi, tuant dix personnes.

D’ordinaire, la ville de Mazar-i-Sharif, dans le nord de l’Afghanistan, est connue pour son calme et sa relative liberté de mœurs. Cette image a été mise à mal, jeudi matin, lorsqu’un groupe de talibans a pris d’assaut la cour d’appel située à proximité des bureaux du tout-puissant gouverneur, Atta Mohammed Noor.

Résilience. L’attaque a duré jusqu’en début de soirée, malgré l’envoi de renforts de forces de sécurité. Dix personnes, dont le chef de la police du district, ont été tuées et des dizaines d’autres blessées. Cet assaut marque la résilience et la capacité de frapper des talibans, alors que les troupes de l’Otan se sont largement retirées du pays. Seuls 12 500 soldats venus de l’étranger, dont près de 10 000 américains, sont encore présents en Afghanistan alors qu’ils étaient plus de 130 000 en 2012.

Le rythme des attaques insurgées cet hiver (saison plus calme habituellement) a poussé Washington à revoir le calendrier de leur départ. Ils resteront jusqu’à la fin de l’année, même si le plan initial prévoyait que la moitié rentre aux Etats-Unis avant décembre. Les bases de Kandahar (sud) et de Jalalabad (est), qui devaient fermer à la fin 2015, devraient aussi rester opérationnelles.

Les militaires étrangers toujours présents dans le pays sont chargés en priorité de former la police et l’armée afghane, désormais en première ligne face aux talibans. «Il y a encore du travail à faire pour soutenir les forces de sécurité afin qu’elles puissent pérenniser les progrès que nous avons réalisés au cours des dernières années», a reconnu jeudi le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter. Mercredi, un soldat afghan a ouvert le feu sur ses collègues américains dans la province de Nangarhar, à la frontière pakistanaise, tuant l’un d’entre eux. Ces incidents, courants, sont d’autant plus inquiétants que le président, Ashraf Ghani, ne (...)

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