Affiche des JO 2024 : Ugo Gattoni, son créateur, répond à la polémique lancée par l’extrême droite

Visuel partagé sur X par Nicolas Dupont-Aignan
Capture X Visuel partagé sur X par Nicolas Dupont-Aignan

POLÉMIQUE - Son œuvre a fait bondir la droite et l’extrême droite. Au point que certains, à l’image du président du RN de Jordan Bardella, ont cru y déceler la main du « macronisme » visant au « grand effacement de notre identité ». Selon Ugo Gattoni, auteur de l’affiche des Jeux Olympiques 2024, il n’en est rien du tout.

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Alors les détracteurs de sa réalisation déplorent l’absence de croix sur la reproduction du dôme des Invalides ainsi que l’absence de drapeau tricolore, l’artiste rappelle que l’affiche est le fruit de sa liberté artistique, y compris dans la représentation des monuments. « Je ne cherche pas à ce qu’ils soient fidèles à l’original mais plutôt qu’on puisse se figurer en un clin d’œil de quoi il s’agit, tout en le projetant dans un univers surréaliste et festif », a-t-il expliqué à BFMTV ce mercredi 6 mars.

« À travers mon dessin des affiches officielles, je ne cherche pas à représenter les objets ou bâtiments de manière conforme. Je les évoque, tels qu’ils m’apparaissent à l’esprit et sans arrière-pensées », insiste-t-il, alors que les pourfendeurs de l’œuvre perçoivent dans l’affiche un discours « wokiste » visant à effacer la culture française.

Marianne et la cocarde

Auprès du HuffPost, l’organisation des Jeux Olympiques apporte également quelques précisions. « La création des affiches est un exercice libre pour chaque Comité d’organisation : les seuls impératifs du cahier des charges du CIO sont la présence du logo de l’édition, le numéro de l’Olympiade ainsi que les dates des Jeux », explique l’organisation de la compétition, soulignant par ailleurs que le drapeau tricolore y figure, pour qui veut bien regarder les détails.

« Les couleurs bleu blanc rouge sont bien présentes sur la cocarde des mascottes, tout comme d’autres symboles de la France figurent sur les affiches, tels que Marianne », poursuit l’institution, avant d’insister : « les affiches officielles sont une interprétation artistique joyeuse, légère d’une ville stade réinventée. De nombreux éléments ont pu être réinterprétés par l’artiste. C’est une représentation qui n’est ni exhaustive, ni fidèle à la réalité : la vague de Tahiti est au large de la Marina de Marseille, la tour Eiffel est rose, le métro passe sous l’Arc de Triomphe - sans que cela ne doive faire l’objet d’interprétations à visée politique ». Reste à savoir si la droite et l’extrême droite entendront ces arguments.

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