Affaire de la voyante : mis en examen, le maire d'Agde va demander sa remise en liberté mardi

En attendant la demande en libération du maire, trois nouvelles personnes ont été placées en garde à vue, entre le 27 et le 29 mars.  - Credit:Tim Somerset / MAXPPP
En attendant la demande en libération du maire, trois nouvelles personnes ont été placées en garde à vue, entre le 27 et le 29 mars. - Credit:Tim Somerset / MAXPPP

L'affaire de la voyante. C'est comme ça qu'est dorénavant surnommée la controverse dans laquelle est empêtrée Gilles d'Ettore, le maire d'Agde. Mardi 2 avril, il demandera sa remise en liberté, lui qui a été mis en examen et incarcéré le 21 mars dernier pour corruption, prises illégales d'intérêts et détournements de fonds par une personne dépositaire de l'autorité publique. L'édile aurait été piégé par une voyante dont il était très proche qui aurait utilisé un stratagème rocambolesque pour convaincre le maire de recruter plusieurs de ses proches à la mairie, cinq au total.

La médium, Sophia M., aurait utilisé le « talon d'Achille » du maire, la mort prématurée de son père, pour le manipuler. Elle est réputée dans la commune pour mettre en relation ses clients avec des voix de l'au-delà. La femme, mère de six enfants, se présente sur sa page Facebook comme une « praticienne en hypnose, médium et guérisseuse », utilisant « le qi gong et les énergies pour les soins ».

À LIRE AUSSI Le maire d'Agde, la médium et « la voix » Elle a d'ailleurs concédé lors de sa garde à vue avoir modifié sa voix pour en utiliser une « d'apparence masculine, posée et rauque ». Avec, « elle réussissait à leur faire croire qu'ils étaient en conversation avec un être surnaturel provenant de l'au-delà », selon le procureur de Béziers. La voix », dit-il, « incitait principalement ses interlocuteurs à se soucier du bien-être de cette femme, y compris matériellement ».

Selon l'avocat [...] Lire la suite