Affaire Théo : les trois policiers condamnés à de la prison avec sursis

La cour d’assises de Seine-Saint-Denis a entendu les policiers mis en cause pour avoir gravement blessé Théo Luhaka lors d’une intervention à Aulnay-sous-Bois le 2 février 2017.   - Credit:BENOIT TESSIER / X07241 / REUTERS
La cour d’assises de Seine-Saint-Denis a entendu les policiers mis en cause pour avoir gravement blessé Théo Luhaka lors d’une intervention à Aulnay-sous-Bois le 2 février 2017. - Credit:BENOIT TESSIER / X07241 / REUTERS

Trois policiers ont été condamnés à des peines allant de trois à douze mois de prison avec sursis vendredi par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis pour l'interpellation violente en 2017 de Théo Luhaka, jeune homme noir, érigé en symbole des violences policières. Après plus de neuf heures de délibéré, le gardien de la paix Marc-Antoine Castelain a été reconnu coupable du coup de matraque qui a grièvement blessé la victime.

Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis et à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant cinq ans. Des peines de trois mois de prison avec sursis ont été prononcées à l'encontre de ses collègues, Jérémie Dulin et Tony Hochart, pour violences volontaires.

« Une victoire »

La cour a pris une décision en deçà des réquisitions de l'avocat général qui avait demandé des peines allant de trois mois à trois ans de prison avec sursis. Elle n'a pas retenu la qualification « de violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou infirmité permanente ». Dans une ambiance tendue, le verdict a été prononcé dans une salle comble de soutiens de Théo et de policiers en civil.À LIRE AUSSI Violences policières : la Défenseure des droits saisie 100 fois

Peu après les condamnations, Théo Luhaka s'est regroupé en cercle avec sa famille, l'air grave. À sa sortie, il a été accueilli par une salve d'applaudissements. « C'est une décision d'apaisement que nous prenons comme une victoire », a réagi Me Antoine Vey, avocat de la partie ci [...] Lire la suite