Affaire Skripal : la Russie accablée à l'ONU

Les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et le Canada se sont accordés avec les Royaume-Uni pour déclarer que le gouvernement russe avait " quasi-certainement " approuvé l'empoisonnement de l'ancien espion Sergueï Skripal et de sa fille à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre. Ce jeudi à New York, lors d'une réunion glaciale du Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a nié en bloc : " C'est nous qui appelons Londres à collaborer. Ce n'est pas Londres qui nous appelle à collaborer. Et Londres refuse cette collaboration", a dénoncé l'ambassadeur russe au Conseil de sécurité de l'ONU, Vassily Nebenzia. "Londres a besoin de cette affaire pour un seul objectif : Déclencher une hystérie anti-russe répugnante et rallier d'autres pays à sa cause ", a-t-il poursuivi. " Je l'ai déjà dit devant cette assemblée, mais je le répète : vous ne faites pas appel à un incendiaire pour éteindre un feu. Vous le faites encore moins quand c'est lui qui a mis le feu ", a répondu l'ambassadrice britannique Karen Pierce. La déclaration commune a été publiée par la diplomatie française à l'ONU : Un mandat d'arrêt européen a été émis contre les citoyens russes Alexander Petrov et Ruslan Bochirov. Pour Londres et ses alliés il ne fait aucun doute : les deux suspects sont des agents du renseignement russe, envoyés pour assassiner l'ancien agent-double. Le 3 mars dernier, d'après la police londonienne, ils auraient "contaminé la porte d'entrée" de Sergueï Skripal, en l'aspergeant de Novitchok, un agent innervant, avant de fuir l'Angleterre dans la foulée.