Affaire Samara : les « comptes fisha », nouvelle forme de cyberharcèlement

Le collège Arthur-Rimbaud, à Montpellier.  - Credit:JEAN-MICHEL MART / MAXPPP / PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE/MAXPPP
Le collège Arthur-Rimbaud, à Montpellier. - Credit:JEAN-MICHEL MART / MAXPPP / PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE/MAXPPP

C'est un phénomène qui a été – tristement – mis au jour par l'agression de Samara, collégienne de 13 ans à Montpellier : les « comptes fisha ». D'après les premiers éléments de l'enquête administrative, menée par les inspecteurs généraux de l'Éducation nationale, l'« usage malveillant et étendu des réseaux sociaux, notamment au travers des comptes fisha, semble à l'origine de l'agression ».

Nouveau visage du cyberharcèlement, ces comptes permettraient « la diffusion de photomontages humiliants et de vidéos détournées à l'origine d'un climat d'agressivité entre élèves », indique encore le ministère. Dans l'affaire Samara, les propos « apparaissent marqués par un caractère sexiste et sexuel ».

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« Fisha », qu'est-ce que cela veut dire ?

« Fisha » ou « ficha », c'est le verlan d'« afficher ». Un compte fisha, donc, est « un faux profil sur un réseau social destiné à “afficher”, c'est-à-dire à humilier une personne en diffusant des images, souvent sexuelles, en son nom », indique le site Information Violences sexuelles, mis en place par les centres ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (CRIAVS) d'Île-de-France.

Ce cyberharcèlement touche particulièrement les jeunes femmes et peut prendre plusieurs formes : des rumeurs lancées sur ces personnes jusqu'à de la pédopornographie ou du revenge porn. Il peut s'agir de contenus v [...] Lire la suite