Affaire Rubiales: Xavi dénonce à son tour le "comportement intolérable" du président de la RFEF

Affaire Rubiales: Xavi dénonce à son tour le "comportement intolérable" du président de la RFEF

Honni de tous depuis qu’il a embrassé de force Jenni Hermoso après la finale de la Coupe du monde de football, le président de la Fédération espagnole de football (RFEF) Luis Rubiales a creusé sa propre tombe en refusant à la surprise générale de démissionner sous la pression. "¡ No voy a demitir ! (je ne démissionnerai pas !)", a-t-il répété à cinq reprises lors d’un congrès extraordinaire de la Fédération vendredi. Depuis, loin de s’atténuer, la colère suscitée par son attitude a atteint son paroxysme, obligeant la Fifa à prendre des mesures ce samedi, et à le suspendre "de toute activité liée au football au niveau national et international".

Presque dans le même temps, à Barcelone, Xavi, l’entraîneur du Barça y allait de son commentaire personnel sur cette affaire qui avait déjà une résonance mondiale, à l’aube de la troisième journée de Liga: "Je voudrais donner mon avis sur le football féminin et la Fédération, a-t-il déclaré en conférence de presse. Je voudrais apporter mon soutien inconditionnel à Jenni et à toutes les joueuses et condamner le comportement du président de la RFEF, que je trouve inacceptable, et ma tristesse que l'on ne parle pas du titre et que l'on ne parle que du comportement, qui est intolérable."

La veille, l’ex-sélectionneur de l’Espagne et actuel entraîneur du Paris Saint-Germain, Luis Enrique, avait refusé de se prononcer sur le scandale, préférant louer le travail de Luis Rubiales à la tête de la RFEF. "J'ai travaillé longtemps au sein de la Fédération, le travail accompli par Luis Rubiales et son staff a été un travail vraiment exceptionnel. Il y a eu de très bonnes performances, les chiffres parlent d'eux-mêmes. En ce qui concerne le dernier épisode, le président a reconnu ses erreurs et mon opinion n'est pas forcément nécessaire sur ce sujet-là", a expliqué le technicien espagnol avant le match du club de la capitale contre le RC Lens (samedi à 21h, au Parc des Princes).

Contredisant la version de Luis Rubiales, qui avait estimé que le baiser était consenti, Jenni Hermoso a bien affirmé que ce n'était pas le cas, vendredi soir. "Je veux être très claire: je n'ai à aucun moment consenti à ce baiser qu'il m'a donné et je n'ai en aucun cas cherché à m'approcher du président. Je ne tolère pas qu'on mette en doute ma parole et encore moins que l'on invente des propos que je n'ai pas dit", a expliqué la joueuse de la Roja dans un communiqué diffusé sur X ( anciennement Twitter) par son syndicat Futpro. L'internationale espagnole a expliqué s'être sentie "vulnérable et victime d'une agression".

Article original publié sur RMC Sport