Affaire Rubiales: vague de démissions au sein du staff du sélectionneur Jorge Vilda
Les déflagrations de l’affaire Rubiales continuent de produire des dégâts au sein du football espagnol. Une semaine à peine après avoir soulevé le premier titre mondial de la sélection féminine, le sélectionneur Jorge Vilda, lui-même contesté quelques mois plus tôt, se retrouve isolé bien malgré lui cette fois-ci.
Le choc de la controverse provoqué par le baiser forcé de Rubiales sur la joueuse Jenni Hermoso, et le refus du président de la RFEF de démissionner malgré la pression, ont achevé de disloquer le staff de la sélection.
Les adjoints de Jorge Vilda, Montse Tomé et Javier Lerga, ont ainsi annoncé avoir renoncé à leur poste. Et ils ne sont pas les seuls à jeter l’éponge, puisque parmi les signataires d’un communiqué rendu public, figurent des entraîneurs affiliés aux sélections de jeunes. Toutes et tous ont exprimé "leur plus vive condamnation du comportement du président de la Fédération espagnole de football à l’égard de la joueuse de la sélection féminine, Jennifer Hermoso".
Rubiales suspendu par la Fifa
Ils ont également tenu à rendre compte d’un "événement particulièrement blessant" s’étant produit la veille, lors de l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération espagnole. "Plusieurs membres féminins du staff technique ont été forcés de se tenir au premier rang" lors de la salve d’applaudissements réservée à Rubiales, qui refusait alors de démissionner. Pour toutes ces raisons, les signataires, "face aux attitudes et déclarations inacceptables du responsable de la RFEF, ont pris la décision de remettre leurs postes respectifs à disposition de la RFEF", autrement dit, de démissionner.
Pris en étau, objet d’une controverse internationale, Luis Rubiales a, contre toute attente, annoncé vendredi qu’il resterait en poste à la tête de la RFEF. C’était sans compter sur l’intervention de la Fifa, qui a décidé samedi de le suspendre "de toute activité liée au football national et international", une suspension qui durera au moins 90 jours, dans l’attente de l’avancée des procédures ouvertes contre l’Espagnol.