Affaire Rubiales : "Elle ment", la Fédération espagnole persiste et charge encore Hermoso

Dans un nouveau communiqué publié ce samedi, la Fédération espagnole incendie Jenni Hermoso, accusée de mentir dans ses dernières déclarations, où elle avait dénoncé "l'agression" de Luis Rubiales, qui l'a embrassée lors de la finale de la Coupe du monde féminine le 20 août dernier.

La Fédération persiste et signe. Dans un premier communiqué publié samedi matin, l'instance chargeait Jenni Hermoso avec une analyse de photos de la cérémonie de remise des médailles pour balayer les affirmations de l'attaquante de Pachuca, qui a déclaré que le baiser forcé n'était pas consenti.

Plus tard dans la journée, quelques minutes après avoir l'annonce de l'arrivée de Pedro Rocha en tant que président intérimaire de la Fédération, un nouveau communiqué incendie l'ancienne joueuse du Barça, accusée d'avoir menti. "Jennifer Hermoso ment dans toutes les déclarations qu'elle fait contre le Président, comme nous aurons l'occasion de le prouver au moment opportun", indique l'instance, avant de développer.

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"Le 'smack' était consensuel"

"Les graves contradictions dans le récit initial de ce qui s'est passé et les graves accusations formulées par Mme Hermoso depuis qu'elle a été séquestrée par le syndicat Futpro nous amènent à nous interroger sur les intérêts qui se cachent derrière le changement surprenant de la version initiale et la qualification des faits", poursuit la RFEF, qui va engager des "actions judiciaires correspondantes contre tous ceux qui falsifient la réalité et commettent des délits très graves." "Les faits sont ce qu'ils sont ; et, quel que soit le nombre de communiqués qu'ils essaient de diffuser pour déformer la réalité, il est impossible de changer ce qui s'est passé. Le 'smack' était consensuel."

Outre le communiqué signé par 81 joueuses - dont les 23 championnes du monde - Jenni Hermoso s'était exprimée à part pour dénoncer "l'agression" subie lors de la finale de la Coupe du monde féminine et le baiser forcé de Luis Rubiales. "Je me suis sentie vulnérable et victime d'une agression, d'un acte impulsif, machiste, déplacé et sans aucun consentement de ma part. Je n'ai tout simplement pas été respectée. Il m'a demandé de faire une déclaration commune pour réduire la pression sur le président, mais à ce moment-là, dans ma tête, je n'avais que l'idée de profiter de l'étape historique franchie avec mes coéquipières." Un succès malheureusement passé au second plan face au "MeToo" du football espagnol.

Article original publié sur RMC Sport

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