Affaire Petraeus : avec le "generalgate", l'Amérique est servie

Petraeus obama

Drip, drip, drip… Le goutte-à-goutte est le secret d’un bon gros scandale, chaque révélation venant ajouter du piment à l’histoire. Avec le generalgate, l'Amérique est servie ! Et si l’on en croit le papa de Paula Brodwell, l’ex-maîtresse de David Petraeus, on n’a encore rien vu… Il est donc bien trop tôt pour évaluer les conséquences durables du scandale sur l'administration Obama. Mais il n’est pas sûr du tout, au final, que les galipettes de ses généraux quatre étoiles se transforment en cauchemar pour le Président réélu.

D’abord parce que le principal protagoniste, David Petraeus, n’a jamais caché qu'il était un républicain de cœur. Il est devenu une star sous l’administration de George W. Bush, et le parti républicain l'avait supplié de se présenter à la présidentielle. Petraeus et Obama avaient d’excellents rapports – il était prévu qu’il soit reconduit à la tête de la CIA – mais ils n’ont jamais eu la dimension personnelle, chaleureuse de ceux qu’entretient Obama avec John Allen, l’autre général mis en cause dans l’affaire.

Obama n’a pas oublié qu'en 2009, alors qu’il penchait pour un retrait rapide d'Afghanistan, le général avait mené une campagne intense en sous-main, dans les médias et au Congrès, en faveur du "surge". Commandant en Afghanistan, il avait ensuite déroulé le tapis rouge à tous les néo-conservateurs débarquant de Washington. Petraeus se révélerait problématique pour le Président si un lien était établi entre le timing de sa démission et l’enquête sur les (...)

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