Affaire Oudéa-Castéra : l’Éducation nationale française se sent désavouée

Entre le mammouth et la ministre, les rapports semblent déjà frôler l’irréparable. La polémique déclenchée par Amélie Oudéa-Castéra, qui a indiqué avoir retiré ses enfants de l’école publique Littré, dans le VIe arrondissement de Paris, en raison de “paquets d’heures pas sérieusement remplacées”, ne cesse d’alimenter les commentaires en France. Le mardi 16 janvier, la controverse a fait son apparition dans la presse étrangère.

Pour Le Temps, en Suisse, le constat est simple. “Les élites parisiennes ne font pas confiance à l’école publique. La vraie question est de savoir pourquoi”, écrit le quotidien de Genève. “C’est là que le bât blesse […]. Aucun ministre de l’Éducation n’ose assumer que c’est avant tout pour bénéficier d’une certaine ségrégation que les écoles privées françaises ont tant de succès dans une France débordée par les crises sociales. Et aussi parfois parce que la pédagogie qui règne au sein de l’école publique peut déplaire. Tout comme les grèves à répétition.”

Un portefeuille déjà difficile

L’école à deux vitesses risque de devenir un problème de fond. Mais d’autres ministres ont scolarisé leurs enfants ou ont été scolarisés dans le privé. À Londres, The Times cite notamment Pap Ndiaye, prédécesseur de Gabriel Attal à l’Éducation, dont les enfants sont passés par la prestigieuse École alsacienne, ainsi que Gabriel Attal et Emmanuel Macron, tous deux anciens élèves du privé.

“Si [Amélie Oudéa-Castéra] a provoqué une tempête, c’est à cause de la façon dont elle a tenté de justifier sa décision”, explique le Times. Non seulement en se plaçant en tant que parent d’élève alors qu’elle est ministre, mais aussi en donnant une explication contestée par l’établissement en question.

Ainsi, Amélie Oudéa-Castéra continue à alimenter la polémique dans “l’un des portefeuilles les plus difficiles de France”. Ce mardi, l’ancienne joueuse de tennis a été accueillie par un concert de huées à son arrivée à l’école publique Littré, pour une visite au cours de laquelle elle dit avoir présenté ses excuses à l’équipe de l’établissement.

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